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jeudi 21 avril 2011

QUE DIEU TE PARDONNE


Y Dor koué ?

Ayé, après 11 jours d’audience le verdict est enfin tombé. Juliano VERBARD a prit 9 ans et selon Alexandre ce n’est pas cher payé. Au cumul des condamnations ce gars là aura pour résidence principale une prison, mais dommage pour lui il ne pourra pas avoir qui il veut dans son salon. D’ailleurs le service pénitencier ne lui laissera pas le choix de ses colocataires. Ses geôliers vont même se faire le plaisir de lui caler des visites aux heures de prières. Il doit maudire le jour où il a cru voir la vierge dans la fumée du joint qu’il tirait. Casanova AGAMEMNON lui-même ne serait pas allé à de telles visions insensées. Lui au moins il a tenu son rang, il a fait honneur à sa réputation, il est resté au premier plan sans aller jusqu’à baisser son pantalon. Juliano VERBARD a voulu se la jouer grand bandit et résultat il va croupir en prison pour la vie. Les jurés l’ont désigné coupable avec quelques uns de ses compères. Tant pis pour lui, il avait qu’à être athée ça lui aurait évité ce type de galère. Il a fait beaucoup de mal et c’est normal qu’il paie pour ses crimes. Et s’il pense avoir été élevé au rang de star faut qu’il sache qu’il ne mérite pas qu’on l’honore avec un film. On a suffisamment écrit sur lui faut qu’on passe à d’autres sujets de discussion. Tiens, le thème « les réunionnais assistés » attise déjà beaucoup les passions. Allez salut Juliano, bon courage et rendez vous dans 30 ans. Profites en pour te repentir et embrasse Marie pour moi si tu la vois pour de bon…

mardi 12 avril 2011

RECHERCHE MAISON


Y Dor koué ?

Ayé, c’est fou comment des propriétaires peuvent louer chers leurs taudis. Nichés dans des zones à risques infestés de moustiques les maisons sont hors de prix. Même avec une aide au logement y a pas moyen que j’y mette un doigt de pied. De toute façon l’État me refuse tout aide sous prétexte que je me lève tous les matins pour aller travailler. Après y en a qui sont pas mal mais pas mal du tout, mais si c’est pour crécher tout près des nuages je ne suis pas d’accord du tout. J’aurai l’air frais c’est sûr et le climat idéal pour rester sous ma couette. Et quand je serai debout j’irai à la chasse me faire quelques bêtes. Je ramènerai quelques tangs, peut-être si je m’y prends bien. Au pire je me ferai quelques chats ça passera en civet vu sa ressemblance avec le lapin. Mais pour l’instant la vie civile et citadine ne me dérange pas. Alors cette maison j’aimerai qu’elle se situe sur le littoral, dans les bas. Je ne vise pas le grand luxe, juste un peu, à peine, juste de quoi me donner envie d’y rester, juste une maison que j’aime. Qui n’a pas 50 marches d’escaliers entre le salon et la chambre du 3ème, qui n’a pas une forêt de bambous qui lui enlève toute la lumière du soleil, qui n’a pas un jardin entretenu par une taupe et des milliers de sauterelles, qui n’a pas la même porte d’entrée et de sortie que la mère du propriétaire, qui n’a pas la jungle en point de vue quand on vous promet de voir la mer. Bref une maison toute simple où je pourrais poser mes fesses en soupirant de plaisir. En même temps ce n’est que le début des investigations dans cette volonté de partir. Le préavis est prêt à prendre la direction de la poste quelque soit le délai à respecter. 3 mois, 2 mois, 1 mois ce n’est pas un problème je serai ailleurs d’ici juillet. J’invite mes camarades à se rapprocher de moi et peu importe leur musculature. Même montés comme un « boi bichète » chez moi vous aurez toujours fière allure. Y aura de tout à porter, du stylo à plume au frigo. Je laisse les plumes pour les femmes et tout le reste aux hommes bien costauds. J’offre à boire et à manger, enfin pas trop non plus, parce qu’à trop boire et manger y en a qui rapidement n’auront plus de jus. En attendant si vous entendez parler d’une maison à louer, faites moi signe ou sinon soyez gentil, laissez moi vos coordonnées. Je me ferai un réel plaisir de vous écrire ou de vous appeler…

samedi 9 avril 2011

LE PARDON DE JULIANO VERBARD



Y Dor koué ?


Ayé, on reparle à nouveau de Juliano VERBARD et ses acolytes. On le pensait en train de pourrir dans une prison avec les mouches et les mites, et voilà qu’il est encore au devant de la scène avec cette histoire d’enlèvement. Toutes les chaines locales en parlent avec images et témoignages poignants. Juliano VERBARD est devenu au fil du temps le réunionnais le plus connu de l’île. Ce cafre typé malbar fait la une des journaux de face comme de profil. La prison ne l’a pas beaucoup changé niveau physique. Il a toujours la tête des mauvais jours à faire fuir n’importe quel moustique. C’est sûr que lui le chikungunya il n’est pas prêt de l’attraper. On attend qu’il reconnaisse ses fautes, avoue ses erreurs du passé, admette qu’il est bien celui qui a commandité l’enlèvement du petit Alexandre. Ça fait beaucoup pour un gourou qui a l’appui éternel de toute sa bande. 15 adeptes du Petit lys d’amour, 15 fidèles qui croient en lui dur comme fer. Des croyants qui ont vu en lui leur guide spirituel, leur père. Aucune raison de croire donc que les choses vont inquiéter le célèbre Juliano VERBARD. Et là, patraque, le charismatique Petit Lys d’amour surprend tous ceux qui sont venus le voir. Il demande pardon… il demande pardon… Mais il prend les gens vraiment pour des cons ? Lui qu’on croyait indestructible, ancré dans ses délires de vision de la Vierge, il craque à peine au bout de 5 jours d’audience comme une petite merde. Qu’est ce qu’il a à demander pardon aux victimes de ses conneries. Hein, qu’est ce qu’il a à se rabaisser alors qu’on attend tellement de lui. En fait Juliano VERBARD n’est rien du grand bandit qu’on croit. Comme un chien galeux il baisse la queue dès qu’on élève la voix. Il n’y a qu’avec Fabrice MICHEL qu’il a pu se dresser droit comme un I. Il n’y a en effet qu’avec lui qu’il a dû montrer c’est qui l’homme dans le lit. Il reste encore 10 jours avant la fin de cette mascarade. Il reste encore 10 jours et quelle va être la réaction de ses camarades ? Eux aussi vont se mettre à genou dans la salle du palais de justice. Ils vont réclamer l’indulgence de la cours pour éviter les pires supplices. La secte « Cœur douloureux et Immaculés de Marie » vient de perdre de son prestige. Dès le jugement tombé elle fera même parti d’un insignifiant vestige. Autant de bruit pour se rendre compte que Juliano VERBARD n’est qu’un petit ridicule. On l’a porté si haut que c’est grâce à nous qu’il a réussi à péter plus haut que son cul. Aujourd’hui il n’y a plus que dans le JIR qu’il tire la couverture à lui. Le Qotidien l’a déjà mis dans un encart sur le côté en attendant lundi. D’ici là ce sera peut-être Alexandre et sa famille qui demanderont pardon. Heuu, non ça, ça n’est- pas envisageable quoi que drôle si ça arrivait pourtant. Mais bon je compte sur LM pour nous retracer le déroulé de ce qui se passe au tribunal. Quant à Juliano VERBARD c’est une déception totale. Alors qu’on le condamne à la peine maximum parce que c’est tout ce qu’il mérite. Qu’il aille se faire déchirer le « ti po yaourt », lui et toute sa clique. Et qu’on arrête de nous parler du Petit Lys d’amour ce détraqué de la religion, incapable de tenir son rang jusqu’au bout avec son misérable « pardon ». Alexandre attendait sans doute cela mais je n’en suis pas si sûr. On ne fait pas autant de km en avion pour se contenter de voir Juliano VERBARD faire son joli cœur quand il est dos au mur. Ce qui est sûr c’est que bientôt c’est plus que le mur qu’il aura dans le dos. Pour de nombreuses années il se verra étiqueter un quelconque numéro qui fera de lui un prisonnier comme les autres à moins… à moins qu’on lui fasse la peau…

samedi 2 avril 2011

UNE MERE A OUBLIER


Y Dor koué ? Ayé, j’ai besoin d’amour, j’ai besoin de ma mère. J’ai surtout besoin de l’amour de ma mère. Je n’ai pas encore atteint l’âge adulte et on veut m’amener de force dans ce monde que j’insulte. J’avais une mère, une femme que j’ai vue aimante. Elle me prenait dans ses bras telle une mère bienveillante. Vaillante et fidèle c’était pour moi la mère modèle. Je ne pouvais imaginer femme plus belle qu’elle, alors pourquoi est-elle partie comme ça du jour au lendemain, sans un mot, sans explication en me laissant sur ma faim. Je m’en veux de ce départ, je me reproche de ne pas avoir été à la hauteur. Je me dis que tôt ou tard elle reviendra me rassurer, m’enlever toutes mes peurs. Aujourd’hui je grandis dans une famille qui n’est pas la mienne. Une famille aux habitudes contraignantes qu’on me demande de faire mienne. J’ai tout ce que je veux, j’ai droit à tous les plaisirs. Pour me faire une place on satisfait le moindre de mes désirs. Je n’ai rien demandé à part d’être aimer. Ma mère me manque et j’ai beau la réclamer, c’est une autre femme qui me câline avant de me coucher. Je ne peux pas lui en vouloir, elle fait au mieux c’est clair. Au clair de la lune j’espère qu’on puisse exhausser mes prières. J’ai juste envie que ma mère me revienne, qu’elle m’enlace comme avant, qu’elle me retienne. Je bascule parfois dans une colère noire quand les autres me traitent d’enfant bâtard. Je me contiens mais qu’est ce qu’il m’arrive. On me parle d’aller voir un psy, d’aller consulter un spécialiste. Tout ça parce qu’ils m’ont vu m’isoler l’air triste. Je ne suis pas fou, non je ne perds pas la raison. Ai-je raison ou tord de croire qu’ici ce n’est pas ma maison ; Je rêve de rentrer chez moi, je rêve de repartir d’où je viens. J’en ai marre de ces gens qui me reprochent mes va et vient. Ma mère est là dehors, pas loin je le sens je le sais. On m’a parlé d’elle, on m’a dit où elle habitait. Une case en bois sous tôle sans eau ni lumière. Elle aurait refait sa vie avec un homme, un ancien ami de mon frère. J’irai bien lui rendre visite mais pense t’elle encore à moi. Me reconnaîtra-t-elle quand elle entendra le son de ma voix. Je n’ose y croire, elle est partie depuis si longtemps. De toute façon comment peut-il en être autrement. Elle a appris à aimer d’autres personnes d’autres enfants. Moi son propre enfant je fais parti de ses erreurs d’adolescentes. C’est quoi l’amour d’une mère je ne le sais même plus. Mais maintenant je m’en fou, l’amour moi je l’apprends dans la rue. Si demain ma mère s’avisait de vouloir me retrouver, je lui dirais juste que je l’aime et je l’aimerai tant que j’arriverai à l’oublier…