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lundi 28 novembre 2011

LE CHEVALIER D'ORION

 




Y Dor koué ?                                            Il m’arrive parfois, au milieu d’une soirée, au milieu d’une nuit, silencieusement, pendant que d’autres font du bruit, de lever la tête vers le ciel pour regarder les étoiles qui scintillent. D’où viennent toutes ces lumières qui brillent ? J’imagine bien les années qui me séparent de leurs points d’origine, situés bien au-delà du soleil, bien plus loin que l’éclat magnifique de la lune. Dans toute cette immensité des formes se précisent peu à peu. Mes yeux se réjouissent devant tant de vies lumineuses. Chaque nuit les mêmes schémas qui se dessinent. Des alignements aux sens figurés  que les plus passionnés devinent. L’ami Philippe, lui, s’y connait bien plus que moi en astronomie. Mais comme moi il lui arrive de questionner la grandeur de l’infini. Comme moi, les pieds sur Terre, il a la tête dans les étoiles. Il a des notions en la matière, je suis admiratif, quoi de plus normal. C’est un doux rêveur, un être sincère qui croit en nous, en l’homme, en ce que l’univers peut regorger comme chromosome. Je ne vois que des points là où lui perçoit des personnages. Je m’étonne du spectacle offert quand lui s’émerveille et rend hommage. La nuit est si belle, les gens s’amusent dans la maison à l’unisson. Au dehors nous restons yeux ébahis vers le ciel et ses constellations. Et pour la première fois j’observe le Chevalier d’Orion, reconnaissable aux trois étoiles formant son ceinturon. Quelle est son histoire, quelle est sa plus grande gloire ? Faut sûrement être un adepte de la mythologie pour l’avoir en mémoire. La nuit se fait plus fraiche et le Chevalier d’Orion se déplace tout doucement. Bientôt il disparaitra de mon champ de vision sans un seul grincement, mais je saurai le retrouver maintenant c’est une certitude. Car dorénavant Le Chevalier d’Orion m’apparaitra sous toutes les latitudes…

jeudi 3 novembre 2011

FACILE A DIRE


Y Dor koué ?



Si tu devais ne plus me voir, penseras-tu encore à moi ? Serai-je pour toi un rêve ou un cauchemar si tu devais ne plus me voir. Je te connais, tu risques de ne pas t’en soucier, tu risques même de t’en amuser. Pourquoi en pleurer quand on se sait autant aimer. Mais il est temps que tu prennes conscience de ce qui se passe, de cette distance. S’il faut du temps j’aurai la patience. J’ai de la place, un vide immense que je comble en t’écoutant. Je me rends compte pourtant que c’est moi le plus inquiet. Je me sens si fragile et toi si forte en réalité. Tu questionnes ce que je fais de mes journées, comment je vis, si j’ai bien mangé. J’aimerai tant que malgré toutes les résistances, quoi qu’il se passe, quoi qu’on en pense, tu rejettes tous les doutes pour garder toute ton innocence. Si tu devais ne plus me voir, penseras-tu encore à moi ? Serai-je pour toi un rêve ou un cauchemar si tu devais ne plus me voir. Je te connais, tu risques de ne pas t’en soucier, tu risques même de t’en amuser. Pourquoi en pleurer quand on se sait autant aimer. C’est important dans nos silences de laisser une trace, en toute confiance. Un mot, une photo, un dessin peint du bout des doigts. Des traits pour les jambes et les bras. Un rond pour la tête et le ventre apparemment bien gras. Ça me fait toujours sourire. Je dirai même que ça fait vraiment plaisir. Ca fait très chaud au cœur, mais il me manque les cris, les couchers difficiles, les réveils trop faciles, les pleurs, les sauts d’humeur. Tu réalises sans doute ce qui se passe. Cette absence qui perdure sans que je puisse y faire face. T’as sûrement raison de me dire qu’il ne faut pas être triste. La vie est belle ça ne sert à rien de garder cet air sinistre. Cet air grave qui fait froncer les sourcils et qui s’adoucit devant tes petites phrases bien subtiles. Si tu devais ne plus me voir, penseras-tu encore à moi ? Oui j’en suis sûr cette fois. Je ne serai ni un rêve ni un cauchemar car je serai là dès que tu m’appelleras. Je n’ai plus à me soucier, tu m’aimes suffisamment pour ne plus avoir à en pleurer.