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mardi 30 décembre 2008

LE PRIX DE L'INNOCENCE


Y Dor koué ?

Ayé, le tribunal l’a définitivement déclaré innocent. Ah oui, faut que je vous remette en mémoire ce qui avait motivé ce jugement. Tout avait démarré pour lui au mois de mars dernier. Travaillant dans un établissement qui accueillait des enfants en difficulté, il a vu le ciel lui tomber sur la tête avec grand fracas. Lui qui venait d’avoir son diplôme après 3 années de formation à St-Benoit, il n’imaginait pas que la réalité du métier pouvait être aussi cruelle. Il n’imaginait pas que les adolescentes pouvaient être aussi rebelles. Celles là ont réussi à faire de lui un être indésirable, un abuseur d’enfants. Il a été donné en pâture à des journalistes au courant de l’affaire très rapidement. Trop rapidement même je devrai dire au vu de ce qu’ils ont écrits. Qu’ils soient du JiR ou du Quotidien, ils l’ont tous traité avec mépris. À les lire il n’y avait aucun doute sur ce dont il était capable. Il apparaissait comme le violeur idéal, le loup dans la bergerie, le bon coupable. Son nom, livré sans aucune retenue, sa famille, tout a été sali, tout. La presse écrite ne s’est pas gênée pour le trainer dans la boue, sans se préoccuper des conséquences pour ses enfants, sa femme. Et ces personnes qui ont fini par douter de lui, c’est bien ça le drame. La prison il a connu comme si le crime était déjà jugé. Et je ne vous raconte pas l’audition par des hommes de loi bien énervé. Une loi qui a bafoué ses droits d’être avant tout vu comme présumé innocent. Innocent, il n’a eu de cesse de le crier malgré tout ce que les filles mettaient en avant. Sauf que l’on sait tous que la parole d’un adulte a peu de valeur face à des enfants. Surtout quand ces enfants vous montrent du doigt aux yeux de leur entourage. D’ailleurs le père d’une des adolescentes, a lui, montré beaucoup de courage, en venant jusqu’à la gendarmerie lui mettre un poing dans la figure. Viendra-t-il dire pardon maintenant que la justice a mis sa fille dos au mur ? Lui qui a interpellé radio Free dom pour se plaindre de ce qu’elle avait subit, viendra-t-il s’excuser d’avoir agit sur les simples racontars de sa file et des ses amies. Non, je crois qu’il ne viendra pas le faire, ni lui, ni les journalistes du JIR et du Quotidien. Je crois qu’ils se foutent bien de ce qui a pu lui arriver cette bande de crétins. Il faut juste savoir qu’avec cette accusation, il s’est retrouvé sans ressource du jour au lendemain. Des mois durant il a galéré pour subsister avec sa dignité d’être humain. Des factures à payer, une famille à nourrir, des enfants à élever. Un combat qu’il a su mener sans rien lâcher, sans désespérer malgré une procédure pénible et douloureuse. Aujourd’hui la fin se fait plus heureuse. Le bout du tunnel est apparu en cette fin d’année, comme un cadeau presque inespéré. Le Père Noel existe je vous l’avais dit. Il a une cheminée de retard, à croire qu’il s’était endormi.
Les pleurs qu’il a versés à l’annonce de son avocat, sont venus soulagés tout l’inquiétude accumulé durant des mois. 2008 finira mieux qu’il avait commencé. Et pour 2009 je veux juste lui souhaiter, à lui et à toute sa famille que j’aurai voulu davantage aidé, Une bonne et heureuse année.

jeudi 25 décembre 2008

JOYEUX NOEL PETITE FILLE


Y Dor koué ?

Ayé, c’est fait, Noel est enfin arrivée. Le temps n’a pas été vraiment clément mais il n’a rien gâché. Quand minuit a sonné elle ne s’était pas encore endormie. Je l’aurai cru fatiguée mais elle avait encore tout plein d’énergie. Ça courait dans tous les sens, a crier sa joie d’être toujours debout. Avec par moment, une petite pose histoire de rester dans le coup. Je me suis dit qu’elle voulait sans doute voir l’arrivée du papa Noel, ce bonhomme mystérieux que je lui racontais venir du ciel, pour récompenser tous les enfants méritant comme elle. Elle n’a jamais questionné jusqu’à maintenant, pour connaitre la véracité de ce que je lui contais au soleil couchant. Le Père Noel existe dans mes propos. Le Père Noel existe et pour elle j’aimerai que ce ne soit pas que des mots. Aussi quand le Père Noel a fait son apparition à minuit tapante, je fus très surpris de la voir courir, presque prendre la pente. La peur se sentait dans son regard et dans ses tremblements. L’être en rouge ne lui inspirait pas confiance, c’était même inquiétant. Elle a refusé qu’il s’approche de trop près. Elle a refusé qu’il vienne lui soumettre un quelconque petit baiser. Les cadeaux il pouvait les garder du moment qu’il reste au loin. Presque si elle ne me demandait pas, s’il s’approche, de lui mettre mon poing. Il a fallu être très stratégique pour l’amener à rouvrir les yeux. Au fur et à mesure elle a cessé de trembler, elle s’est sentie mieux. Il faut dire que le méchant d’un soir était parti sous d’autres cieux. La nuit basculait petit à petit vers le matin. Moment choisi pour qu’elle me laisse tout doucement la main. Le sommeil à eu raison de sa dynamique très énergique. Je me dis alors que l’année prochaine elle sera moins en panique. D’ici là j’arriverai peut-être à faire du papa Noel un « boug » plus sympathique. Au saut du lit ce matin elle a pu trouver au pied de son berceau, quelques paquets qu’elle s’est empressée de déchirer l’emballage cadeau. Finalement le Père Noel ne s’est pas montré rancunier. Toutefois les traces de son passage ne fait pas encore de lui l’être le plus aimé, car il y a toujours à faire avant qu’il se fasse définitivement accepté. Aujourd’hui je suis content de la voir vivre son Noel ainsi. Les rires ont remplacé les pleurs et j’en suis extrêmement ravi. Mais qu’importe son humeur à ma fille, cette petite demoiselle, c’est de tout cœur que je lui souhaite un Joyeux Noel

JOYEUX NOEL


Y Dor koué ?

Ayé, c’est bientôt le réveillon de Noël. A la Réunion pas de neige ni de grand froid pour qu’on se les gèle, juste beaucoup de chaleur faisant festoyer les gens jusqu’au dehors. Les rues seront parcourues par toutes sortes de musique à faire bouger les corps. Les tables seront garnis comme jamais. C’est sûr, ce n’est pas ce soir qu’il manquera à manger. L’alcool coulera à flot, même pour ceux qui prétendent ne boire que de l’eau. On dormira sur place s’il le faut mais personne ne repart sans la tête pleine de fête. C’est Noël, et dans cet état d’esprit, pour avoir son cadeau pas la peine de faire la quête. Y aura une pensée pour chacun, dans les gestes, dans les mots. Même le plus anodin paraîtra comme le plus beau des cadeaux. Noël à la Réunion, c’est Jacqueline FARREYROL qui le chante très bien. Ici c’est Noël sous les flamboyants malgré cette météo qui prédit un temps de chien. D’ailleurs la pluie a commencé à tombé cet après midi du coté de la Possession. Une petite pluie qui a obligé une jolie ménagère à ramasser son linge étendu sur le balcon. On ne va pas s’inquiéter pour si peu car c’est aussi la saison. Et de toute façon qu’il pleuve ou non, ce soir, c’est soir de réveillon. Un réveillon de Noël pour les petits comme pour les grands, car on sait très bien que malgré l’âge on est tous resté encore enfant. Par chez moi je me demande si le Père Noël aura barbe blanche. Avec la chaleur il risque même de préférer à la tunique rouge une chemise courte manche. Alors qu’aurai je en me réveillant demain matin ? De nouvelles baskets, une paire de lunette, un I-mac, un sandwich américain ? Je dois dire que j’en sais fichtrement rien. J’espère en tous les cas que vos sapins seront bien garnis, que chez vous la fête battra son plein au coté de votre chéri, vos amis. Dès que sonneront les 12 coups de minuit, vous vous enlacerez pour vous souhaiter un Joyeux Noël comme on dit. Moi je vous le souhaite de suite car je risque d’être pris par l’évènement. Donc Joyeux Noël à toutes et à tous en attendant de vous retrouver très prochainement

mardi 23 décembre 2008

GALERE LE BUS


Y Dor koué ?

Ayé, comme vous le savez je circule en bus depuis quinze jours déjà. Une voiture en panne, sa pièce de rechange bien difficile à trouver à l'achat, et me voilà bien obliger de prendre place à bord de bus pour ne pas être à pied. La chaleur qu'il fait demande un minimum d'air frais, et pourtant rien, même pas une clim dans ces satanés bus Citalis. Sinon quand il y en a, toutes les vitres sont ouvertes, une vraie idiotie. J'attendais un peu d'encouragement pour m'inciter à prendre davantage le car, mais depuis longtemps déjà je savais que je n'irai pas souvent à la gare. Ma voiture me manque et avec elle tous ses accessoires. Le soleil tape trop dure pour que je la laisse dormir au garage chaque soir. Vivement son retour que je puisse regagner du temps de sommeil. J'en ai mare moi, chaque matin, d'entendre ce satané réveil. Je ne veux plus avoir à me lever pour prendre le bus à une heure précise. Je voudrai pouvoir dormir et me réveiller quand bon me semble, faire à ma guise. Quinze jours en bus c'est bon j'ai eu ma dose. L'essence a baissé, je veux en consommer avant que le climat ne soit de nouveau morose. C'est fou comme discours mais je crois que suis vraiment à bout. Qu'on me rende ma voiture avant que je ne devienne fou. Pour l'instant je supporte mon malheureux sort. Comme beaucoup je dois faire avec cette chaleur à faire transpirer un mort. Dès que je récupère ma bagnole je tenterai d'oublier ces journées de galère. Fini de faire du sport le matin en marchant jusque ces arrêts de misère. Je vais retrouver mon embouteillage chéri avec les insultes qui vont avec, mais que ce soit en bus ou en voiture, je sais que je suis toujours resté correct.

LA FETE KAF


Y Dor koué ?

Ayé c’est le 20 décembre, un jour que toute la Réunion va célébrer. Pas un quartier de l’île ne va rater l’évènement, partout le maloya sera chanté. Va y avoir des kabars à toutes les sauces jusqu’à tard dans la nuit. Même les étoiles voudront partager l’instant en entendant tout ce bruit. Le 20 décembre 1848, la Réunion apprenait que l’esclavage était enfin aboli. Oui, fini de se faire fouetter comme un animal chassé par autant d’ennemi. Dorénavant le noir aura sa place parmi les blancs. Difficile à croire et pourtant c’est ce que venait signifier Sarda Garriga en débarquant. Une annonce qui va faire de la Réunion ce qu’elle est aujourd’hui. Une île de mélange entre les couleurs, une île de partage entre les différentes ethnies. Le 20 décembre est jour férié sur le plan locale mais sait-on vraiment pourquoi ? Avec le temps on finit par oublier disait la chanson et du coup on a fait quoi ? Et bien rendez vous dans les différents kabars que vous trouverez sur votre passage, je vous assure que vous serez vite mis à la page. Les ancêtres ne seront pas morts en vain, car à tout bout de champs, en leur nom, on tapera dans les mains pour rappeler leur souffrance, leur combat au fil du temps, pour que le mot liberté s’écrive enfin pour eux, pour nous, tout en grand. Ne gâchez pas votre plaisir, regroupez vous, instruments bien en main. Bob, roulèr, kayamb, prenez ce qui vous plait, ce soir on est tous musicien. Rajoutez une guitare, un triangle si ça vous dit, Peu importe ce que vous manipulerez, mettez y le cœur et l’état d’esprit. Le 20 décembre doit être fêté dignement, sans retenue. Il faut donner envie à ceux qui bossent de lâcher leur costume, leur tenue. Le sacrifice en vaut la peine même si je connais les contraintes liées au travail. On dira juste qu’un jour d’absence ne mettra pas l’entreprise sur la paille. Pour certains ce 20 décembre coïncide avec le début des vacances. Eux au moins ils n’auront pas à mettre ce choix dans la balance. En tous les cas profitez et honorez l’évènement, même si personne ne vous dira merci pour vos encouragements. Faites juste en sorte que l’histoire soit relayée dans le cœur et les yeux de nos enfants

mardi 9 décembre 2008

UN ORDINATEUR DE MISERE


Y Dor koué ?

Ayé, j’ai enfin récupérer ma connexion internet. Il était temps car ça commençait vraiment à me prendre la tête. Du coup, très content, je me suis empressé d’allumer mon ordinateur. Un ordinateur que j’avais monté de toute pièce comme un vrai bricoleur. Un disque dur par ci, un graveur par là, une carte son par là-bas. Je me suis fourni à droite et à gauche pour les logiciels, en passant par le clavier et l’écran plat. Sauf que ces derniers jours mon ordinateur ne donnait plus signe de vie. Il m’avait lâché en pleine tache sans un mot sans un cri. Aucun avertissement pour me dire de faire attention. Non, rien de tout cela, juste un écran noir en guise de proposition. Alors je ne vous dis pas la galère avec tout ce qui était sauvegardé sur le disque. En même temps j’étais prévenu, en informatique il y a toujours un risque. Rien n’a pu être récupéré malheureusement, Windows m’avait planté comme un con. Incroyable tout de même, j’ai eu presque envi de le balancer du balcon. Mais finalement j’ai tout réinstallé histoire de dire que j’ai encore un pc à la maison. Me revoilà donc revenu sur la toile, sans costume de Spiderman mais accroc comme un chien qui tombe sur un os à moelle. Prêt à mordre pour défendre son « précieux », son bien. Je vais attaquer en clé de bras façon jiu-jitsu brésilien. Je me tiendrais prêt à réagir, à parer toute feinte de soumission. Faut rester sur le tatami, disponible, le corps chaud, presque en ébullition. Il ne faut surtout plus se faire avoir par la mécanique, rester à l’écoute de ce qui se passe sur la place publique, pour être à jour dans ses écrits, ses envies d’être encore plus critique.
Y Dor koué ? kosa la fé ? C’est reparti pour une nouvelle saison, une nouvelle année, avec j’espère vos nombreux commentaires pour m’encourager et pourquoi pas, « mète mon blog en lèr »