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vendredi 29 août 2008

ALCOOL AU COLLEGE

Y dor koué ?

Ayé, c’est la fête aux abords du collège Hippolyte FOUCQUE à Ste-Suzanne. Un collège situé en bord de route, non loin d’un grand champ de canne. Ah, la canne, ce produit typique de la Réunion et qui fait le bonheur de beaucoup de planteurs. J’ai été surpris de voir qu’il fait aussi le bonheur de certains élèves « bacheurs ». Bin oui, parce que à partir de la canne on fabrique aussi un alcool apprécié des connaisseurs. Je parle de connaisseur car pour le boire cul sec faut vraiment pas avoir peur. Ici on l’appelle « rhum charrette » ou « pile plate » selon les buveurs. Donc je vous disais qu’aux abords du collège Hippolyte FOUCQUE, je vois une jeune fille âgée d’à peine 13 ans, subtilement vêtue, entourée de quelques ploucs, cacher dans sa veste une bouteille d’un litre et demi de « rhum charrette ». Chacun son tour, les uns et les autres viennent la voir pour avoir une gorgée, une dosette. La demoiselle fait le guet pour éviter de se faire repérer, alors que les gars présents affichent gaiement ce qu’ils vont avaler. Ils sont fiers d’annoncer qu’ils sont des hommes. Oui, ils sont des hommes parce qu’ils ont bu un peu de rhum. Et là, ça dandine du corps, de gauche à droite les bras écartés, cigarette à la bouche comme s’ils savaient c’est quoi fumer. Incapable de dire combien font 2X2 et ça se croit être grand avec un verre à la main. Ils auraient plutôt dû se contenter d’un simple sirop tamarin, noyé dans de l’eau et quelques glaçons. Mais apparemment pour quelques collégiens, ce n’est pas le tip top des boissons. Pour plaire à la jeune fille au short jaune à ras des fesses, il faut un alcool bien plus fort et pas du vin de messe. Faut faire le cador malgré un physique des plus ridicules. À les entendre brailler on croirait parfois avoir à faire à des pitbulls. Des pitbulls tropicalisés circulant hiver comme été en pull. Quand je les vois se pavaner, marchant en bas de survêt avec leur chaussette dans leur savate, je me dis qu’un bon coup de vent suffirait à les mettre assis à quatre pattes. Le collège n’est plus ce qu’il était. Suffit aussi de voir comment les filles sont habillées. Les parents sont ils réellement au courant de ce que portent leurs enfants ? En partant le matin elles ont pourtant l’air si sage, mais la vérité c’est qu’elles sont très loin d’être sages comme une image. La tenue de ville, jean basket, n’est maintenant plus d’actualité. Pour aller en classe il faut string, short moulant et un haut très décolleté. Le tout mis en valeur par des couleurs à se faire remarquer. La gente masculine, ces couillons, se trouve alors en ébullition, face à ces arguments qui les mettent facilement en surtension. Cependant pour ces garçons, la timidité n’aide pas à franchir le cap de la simple discussion. La consommation d’alcool, à l’insu des surveillants, permet sans doute de faire front. Paraitre sans être, pour éviter tout « moucatage » afin de faire croire qu’on est un méchant, un sauvage. Quelqu’un qui tape dure si on l’embête. Quelqu’un avec du répondant si on veut lui faire sa fête. Faire la fête, c’est bien là la raison de ceux qui trainent aux abords du collège Hippolyte FOUCQUE à Ste-Suzanne. Faire la fête car vaut mieux ça que rester en cours, dans un coin comme un âne.

jeudi 28 août 2008

MEUTRE AUX CAMELIAS




Y dor koué ?

Ayé, la nouvelle est tombée ce lundi soir, « le Lion des Camélias » est mort. Un coup de fusil dans l’abdomen a suffit pour seller son sort. Oui, Henri-Philippe ROBERT, dit « Therinca », n’est plus de ce monde. Il est tombé, tué par un « dalon la cour », lui, qui jusque là était considéré comme une légende. Au départ, une banale dispute entre la femme de « Therinca » et la femme de son ami, Jean-Pierre POTHIN. Rien d’anormal sauf que les femmes sont allés cherchés chacune leur concubin, qui n’ont pas tardé à vouloir en venir aux mains. « Therinca », qui n’a jamais été à la guerre, armes aux poings, ne se méfie pas des motivations meurtrières de son voisin, Jean Pierre POTHIN. Décidé à en découdre, ce dernier ramène son fusil à plomb, tire un coup en l’air et envoie à « Therinca » une bonne décharge pour couper court à la discussion, avant d’aller se réfugier illico chez des camarades par crainte de la population. Une population que je sens épris d’amour pour ce père de 7 enfants. En fait il faut se dire que les gros bras, les nervis arrivent toujours à paraitre charmant aux yeux des gens. Leur passé de dure bagarreur ne ternit aucunement leur réputation. Bien au contraire, ils deviennent l’ami de tous comme par enchantement. Concernant « le roi », beaucoup prenait peur à l’évocation simple de son nom. Bin oui, d’ailleurs il restait l’homme à abattre, le plus grand des rivals, et vu le gladiateur, vaut mieux lui mettre quelques balles, quitte à côtoyer le monde carcéral. Jean-Pierre POTHIN a sans doute pensé ainsi en allant réglé son différent avec « le Lion ». « Un Lion » qui ne rugira plus, vu qu’il l’a fait taire à jamais de toute façon.
Les versions diffèrent sur les circonstances du drame survenu. Tout le monde parle mais beaucoup disent aussi qu’ils n’ont rien vu. Les familles respectives se renvoient la responsabilité de ce qui s’est passé, mais maintenant peu importe, « Therinca » est mort et va juste falloir penser à l’enterrer avec dignité. « Le roi » est mort, vive le roi pourrait t’on dire. Il laisse une place que certains ont déjà dans leur ligne de mire. C’est comme ça, la mort des uns ne suffit pas à corriger l’insolence des autres. Après Johnny CATHERINE c’est « Therinca » que le quartier des Camélias perd dans des conditions atroces. Souhaitons que l’avenir soit plus clément, du moins je l’espère pour leurs gosses.

mercredi 20 août 2008

UN REUNIONNAIS MORT EN AFGHANISTAN





Y dor koué ?

Ayé, on reparle de nouveau de l’Afghanistan. Ce pays perpétuellement en guerre où sévissent des groupes armés jusqu’aux dents. Et aujourd’hui l’Afghanistan est de nouveau en avant, après la mort de 10 militaires français, tués par des talibans. Parmi les victimes, un jeune réunionnais de 22 ans, originaire du Tampon. Oui c’est sûr, on va reparler de l’Afghanistan même à la Réunion, car depuis cette terrible annonce, tous se solidarise de la famille d'Anthony RIVIERE, lui qui est mort en mission. Être en mission en Afghanistan c’est être au fait des risques encourus. Et être militaire au pays des talibans, c’est côtoyer les risques, la mort, à chaque coin de rue. Mais quelque soient ces risques, on espère toujours en revenir vivant. La famille s’en inquiète davantage, elle, qui attend son enfant désespérément. Anthony RIVIERE devait retrouver les siens très prochainement. Mais voilà, des talibans en ont décidé autrement. Un guet apens astucieusement tendu n’a laissé aucune chance à Anthony RIVIERE et ses camarades. Ils sont ainsi 10 soldats à tomber au nom de la France dans un pays réputé pour ses embuscades. Ils recevront les honneurs nationales ce jour, presque en guise de remerciement, mais rien ne pourra soulager la douleur de leurs parents. Les messages de compassion affluent de tout part en mémoire d’Anthony RIVIERE. On espérait le revoir indemne mais c’est douloureusement que sa famille le ramènera sur ses terres. A ses proches je présente ici mes condoléances les plus sincères. Parallèlement j’ai aussi pour la famille des 9 autres militaires, une pensée bien particulière

mardi 19 août 2008

LA RENTREE SCOLAIRE


Y dor koué ?

Ayé, aujourd’hui c’est la rentrée scolaire. Fini les vacances, les grattages de fesses et autres activités au bord de la mer. Les enseignants ont devancé les élèves ont reprenant ce lundi, histoire de se retrouver, boire un café ensemble avant d’attaquer ce mardi. Car va falloir être présent pour ce 1er jour d’école. La motivation n’est pas de mise, ça paraît même bien mol, tant pour les élèves que pour les enseignants. En fait il n’y a pas de grande manifestation annoncée pour excuser les absents. C’est sans doute ça qui rend cette rentrée particulière. On espérait encore une journée ou deux pour ne rien faire, et malheureusement la réalité est là : c’est la rentrée scolaire. Les parents attendaient ce moment là depuis longtemps. Enfin, ils vont pouvoir se prendre du bon temps sans les enfants. Les effets scolaires sont achetés et on reconnaît que l’ARS a, pour ça, bien aidé. Surtout pour ceux qui ont pu en bénéficié, car pour les autres fallait aller soulever un galet. Vous avez bien étudié, vous travaillez, alors pas la peine d’espérer. On estime que vous êtes capable de débourser.
La rentrée scolaire est un moment inoubliable pour parents et enfants. Je dis inoubliable mais combien se rappelle de leur première rentrée d’enfant ? Ce sont là plutôt là des souvenirs de grands. Sans doute que pour les parents cela reste un moment très spécial. Voir son enfant aller pour la première fois en salle, avec quelques pleurs pour marquer la séparation. Des pleurs qui finiront en petites histoires à raconter plus tard dans le salon.
C’est la rentrée scolaire, alors bonne rentrée à tous et à toutes et surtout bonne année scolaire. Une pensée au passage pour la jolie madame qui reprend du service ce matin. Y a pas beaucoup d’entrain mais tout ira mieux d’ici demain. Mes encouragement donc pour ce retour au boulot. Bon courage et à très bientôt…

samedi 16 août 2008

DELPHINE COURTEAUD MISS REUNION 2008



Y dor koué ?
Ayé, les résultats viennent de tomber dans toutes les maisons. Comme je l'avais prévu et annoncé, Delphine COURTEAUD est la nouvelle Miss Réunion. Elle devance Delphine OGNARD sa 1ère dauphine et Laura RATANE sa 2ème dauphine. Cette dernière en tous les cas, n’avait pas l’air ravi de la décision du jury. La mine qu’elle a tirée quand elle s’est vue que 2ème dauphine, oulala ce n’était pas vraiment jolie jolie. Laura RATANE qui fait la moue en direct, je pense ne pas être le seul à l’avoir vu. Elle avait la tronche des mauvais jours comme si quelqu’un sentait du c… Sans doute qu’elle se voyait déjà en Miss se pavaner à la télé, mais malheureusement pour elle, c’est Delphine COURTEAUD la nouvelle préférée des réunionnais. Va falloir qu’elle se refasse vite car les cafrines qui font « la guèl » on n’aime pas trop par ici. C’est tellement plus jolie une femme qui sourit. Cette année le spectacle proposé a paru de moins bonne facture. Et dire que c'était à la hauteur des candidates présentes n'est pas pour leur faire injure. Les plans étaient foireux pour ne pas dire calamiteux. Les chorégraphies étaient mal filmées, si ce n’est pas malheureux ! Toutes ces répétitions pour nous donner une vision aussi mauvaise du travail accompli. Le rendu télé ne donnait franchement pas envi. Et quant à Bernard MONTIEL, si c’est encore lui l’année prochaine ce sera vraiment une grosse connerie. Il était là pour prendre son plaisir et du plaisir il ne m’en a pas du tout redonné. Aucune émotion dans ses interventions, que du cassage la blague et des « moucatages » mal placés. Ce n’était pas le plus beau spectacle qu’on ai vu ça c’est sûr, alors pour attirer les détracteurs à ce genre de manifestation, va falloir travailler très très dur. Mais on va juste retenir que pour cette année, Valérie BEGUE est maintenant libérée de ses obligations. Du moins sur le plan locale, car au niveau nationale ce n'est pas encore la fin de la saison. Elle ne rendra sa couronne qu'en décembre si la Geneviève digère sa présence. Une Valérie BEGUE très décontractée pendant la soirée et qui visiblement s’est forgé une expérience du public. A l’aise à chaque fois qu’elle prenait le micro, allant même à danser avec Benjam sur son ragga musique. Au passage je remarque que Benjam est arrivé bien essoufflé. Je ne sais pas quel chanteur est capable de chanter essoufflé mais lui il n’a pas hésité. Heureusement qu’il n’est pas arrivé en sueur. Le public n’aurait peut-être pas voulu chanter avec lui en cœur. Ah oui, en parlant musique, je me demande ce qu’il faisait là Greg BASSO. Celui là même qui se faisait appeler Greg le millionnaire en montrant ses pectoraux. Il est venu pousser la chansonnette et ce n’est pas ça qui a relevé le niveau de la soirée. Lui c’est juste 1€ qu’il mériterait de gagner. J’avoue avoir zappé un court instant pour éviter que ma télé se mette à bugger, parce que j’en aurai besoin en décembre pour voir Valérie BEGUE accompagner Delphine COURTEAUD en France. Même si Delphine COURTEAUD ne sera là que pour apprécier le spectacle, car je doute qu'elle devienne Miss France. Alors vaut mieux qu'elle profite de ce soir avec ses camarades, sa famille. Je l'aurai bien accompagné mais j'ai déjà un rendez-vous de pris. Sinon je tenais aussi à signaler que Farah CAILLE n'a pas montré le bout d'un seul sein. Non seulement on ne l'a pas entendu mais en plus on ne l'a même pas vu, est ce la fin ? En fait ça confirme le mal qui régnait entre elle et son Aziz PATEL depuis plusieurs mois déjà. Quel dommage, j'aurai bien voulu voir sa nouvelle coupe de cheveux, son nouveau décolleté à la Farah. Allez, bonne continuation à Delphine COURTEAUD, la nouvelle Miss Réunion. Bravo à moi pour avoir, cette année encore, donné le trio gagnant.

MISS REUNION: LE JOUR J




Y dor koué ?

Ayé, le jour J est arrivé pour les 12 demoiselles prétendantes au titre de Miss Réunion. Avais-je raison, avais-je tort, on le saura ce soir au sortir de l’élection. Va y avoir du monde devant le petit écran pour suivre l’événement. Les chips et autres « amuses guèl » vont faire patienter jusqu’au dénouement. C’est Bernard MONTIEL qui animera le show sans froideur ni faux semblants. Mais pour une élection locale n’y a t’il vraiment pas d’animateurs locaux compétents ? Je ne sais pas moi !! Un Christian ANICET ou un Yves MOREL, ils sont capables non ?? En même temps je comprends qu’on ne veuille pas de ces 2 là à RFO Réunion. Ils sont capables de nous commenter les chansons pendant qu’ils passent à l’antenne, ou pire, de venir au spectacle en complet survêtement, ridiculisant ainsi toute la mise en scène. Sinon y a aussi Géo mais il va courir dans tous les sens en se croyant dans une grande surface. Et du coup, nous présenter les Miss style vente flash en souhaitant qu’on le suive à la trace. Y a aussi Dédé MAURICE mais je l’apprécie tellement à la radio, que s’il venait à s’égarer à la télé, je ne le verrai plus que comme un petit rigolo. Finalement on aura beau faire le tour, y a vraiment personne capable à RFO. La chaine est obligée d’importer les compétences avec hôtel, séjour et excursion en cadeaux. Je sais maintenant ce que l’on fait de ma redevance. C’est pour permettre à certains de passer de bonnes vacances. Moi je ne peux même pas me payer la place pour le théâtre de Champs-Fleury. Pour voir les Miss de plus près, je dois me contenter de ma télé et mon canapé lit. Pas de chips ni pistache pour moi, juste une bouteille d’eau accompagnée d’un pain thon maïs. Ah si seulement la prochaine Miss pouvait m’inviter prendre le « pti dej » demain au St-Denis ! Mais je crois que je vais devoir me contenter de mon maccatia endurcit. C’est comme ça et je dirais même que c’est tant pis.
Pour en revenir aux Miss, ça va voter grave dans les maisons pour faire gagner sa favorite. Sans doute même qu’on oubliera d’aller surveiller le carry qui grille dans la marmite. Qui sera la prochaine élue ? Je vous donne rendez-vous cette nuit.

vendredi 15 août 2008

LA SIDR MOUFIA



Y dor koué ?

Ayé, j’envoi une spéciale dédicace à mes potes du quartier. Je me souviens quand, à l’époque, on aimait se retrouver en bas de notre immeuble, le bloc comme on l’appelait. 5 étages sans ascenseur, pas facile surtout quand on habite le dernier. Et je ne vous dis pas quand il y avait les courses à monter. La « Side Moufia », c’était là notre camp de base, notre QG. Plus précisément au 6 rue du Père Lafosse mais c’était surtout là qu’on habitait. On appréciait de rester à l’entrée, assis ou debout, chacun faisait comme il voulait. On parlait de tout et de rien, le plus souvent de rien mais on s’en foutait car on se moquait de nous même, et notamment des voisin comme celui du rez-de-chaussée. Ce voisin chiant et coquin qui se plaignait du bruit qu’on faisait, et qui une fois avait voulu sabrer ce pauvre Jean-René. Ce n’était pas chaud, c’était juste une ambiance qu’on savourait et qui nous faisait bien rigoler. Tiens une petite anecdote comme ça, où une fois on avait bien déliré. Dans la cave y avait la moto d’un gars qu’on avait trop envi de voir craquer. Une TS il avait, genre de moto très prisé dans le temps et aussi très trafiquée. Le réservoir était facilement accessible et le sac de ciment présent sur les lieux nous avait donné une idée. On y a déversé une bonne dose de ciment en veillant que ça ne soit pas remarqué. Le lendemain ça a fait son effet car le ciment s’était durcit presque en galet. Lorsque le gars a pris sa moto je peux vous assurer qu’on l’entendait arriver. Le pire c’est que c’est devant nos petits yeux malicieux qu’il a constaté ce qui se passait. Quelque chose qui tapait dans le bac à essence et sa moto en panne l’ont rapidement énervé. Nous, on ne s’en est pas soucié car avec le bus qui venait, fallait qu’on aille au lycée.
La « Side Moufia » regorgeait de personnes très attachantes. Malheureusement beaucoup n’ont pas réussi à remonter la pente. Certains sont morts brûlés par un coup du sort ou à cause de l’alcool. D’autres ont fini par se retrouver à la geôle. Une pensée pour leur dire que, de ne plus les voir nous désole. Ils n’ont plus prit part à nos partis de foot loin des terrains gazonnés et plutôt goudronné. Je me rappelle du terrain du collège des Alizés où l’on se donnait rendez-vous juste après le déjeuner. Les étudiants du campus nous y retrouvaient bien souvent le week-end. Notamment nos amis les comoriens. On les surnommait Boli, tortue géniale, de par leur carrure déstabilisante, mais ce que l’on retenait, c’était leur respect de l’autre et leur solidarité étonnante.
Le quartier avait aussi une particularité, c’était d’avoir le plus grand nombre de boutique au mètre carré. Ça n’a d’ailleurs pas changé depuis, ça a même augmenté. Et faut pas croire que ça fermait le dimanche et jours fériés. Impossible ! À croire que les clients avaient le double des clés. Le seul qui osait braver la règle c’était la boutique Ivrin. Le premier arrivé dans la cité et renommé pour ses bonbons cravates et petits tamarins. Mon frère lui avait piqué un petit sachet une fois. Le coup de « zok » qu’il avait reçu en retour l’avait laissé sans voix.
J’espère que des potes du quartier me liront un de ces quatre matins, pour qu’ils se souviennent avec moi de nos fous rires presque enfantins. L’époque où ce qui comptait c’était de se rassembler entre copains. Aujourd’hui on n’est plus dans le quartier. La « Side Moufia » on l’a délaissé sans vraiment vouloir y retourner. Bin oui, la vie est ainsi faite, il faut avancer, regarder vers l’avant sans malgré tout, renier son passé…

mardi 12 août 2008

L'HOMME PI L'HOMME?



Y dor koué ?

Ayé, la violence faite aux femmes est encore aux actualités. Au centre du débat, la séparation apparemment trop dure à supporter. C’est vraiment du n’importe de quoi quand on voit ceux qu’on tente d’accablé. On est là à nous incriminer parce qu’on donne quelques coups ici et là. Et plus ça va et plus on nous montre du doigt. Je ne comprends pas pourquoi autant d’acharnement. Tout ça parce que j’ai réglé une histoire dans la rue devant des gens. Si elle m’avait écouté elle n’aurait pas eu besoin de se faire soigner. Je ne demandais rien de plus que du respect. Et pour en avoir je suis en droit de lui envoyer mon poing, mon pied. Plus encore, selon mon humeur et mon envie de tuer. Elle, c’est 12 coups de couteau que je lui ai mis, 12 avant que certains interviennent. Je l’ai vu en sang me supplier alors qu’elle ne voulait même plus me dire je t’aime. Avant je me cachais pour lui apprendre les bonnes manières, mais maintenant c’est à la vue de tous que je l’envoi en civière. L’hôpital elle connaît faut l’avouer. J’ai même pensé lui prendre une location à l’année, mais par amour, à la maison elle préfère rester. C’est plus chaleureux, plus convivial, on s’amuse bien. En tout cas moi je m’amuse bien c’est certain. Je sais aussi que beaucoup la prennent pour une conne. En fait j’en ai marre qu’on se fasse une idée de ma personne. Qu’on se dise que je suis violent juste à l’écouter se plaindre au téléphone. Comment voulez vous que je réagisse ? Moi je veux qu’elle ait peur jusqu’à ce qu’elle en pisse. De plus je trouve que je fais preuve d’une bonté infinie. Bin oui, car au moins avec moi, elle est toujours en vie. J’en connais qui ne se montrent pas aussi généreux. Ils traitent la chose plus radicalement quitte à être malheureux. Normal d’être malheureux, car qui viendra combler cette absence subite ? Comment se débrouiller face à quelqu’un qui s’en va aussi vite ?. Je vous le dis, ce n’est pas de gaité de cœur qu’on agit ainsi. Faites l’effort de me comprendre mes chers amis. La femme est faite pour nous servir, comme une esclave, une bonne. La nature est ainsi faite, tant pis pour leur pomme. Si elle m’enmerde, je la tabasse cette poufiasse, en mille morceau je la casse. Qu’elle crie et elle verra de quoi je suis vraiment capable cette pétasse. La femme doit se rabaisser face à l’homme, son roi, c’est comme ça. Alors qu’elle n’oublie pas qu’ici… l’homme… c’est moi

jeudi 7 août 2008

MISS REUNION: LAURA, DELPHINE, ET LES AUTRES


Y dor koué ?

Ayé, décidément Laura RATANE et sa camarade Delphine COURTEAUD ne font pas l’unanimité. Les critiques pleuvent à leur encontre à la radio comme à la télé. De ce que j’ai compris, elles ne sont pas beaucoup aimées. Pourquoi ? Je dois dire que je n’en sais trop rien, à part que les « moucatages » vont bon train. Pourtant quand on y regarde vraiment bien, je trouve que ce sont elles qui méritent, cette année, d’être mises en avant. En restant objectif et en prenant en compte l’aspect le plus important, à savoir la beauté naturelle, je me dis que ce ne sont sûrement pas les autres pour être les plus belles. Je ne pense pas me tromper de beaucoup en disant que d’autres choses se trament en dessous. De la jalousie mal placée certainement, ou de la rancune favorisant le largage de quelques « foutan ». Ces 2 demoiselles apparaissent mal placées dans le cœur de certaines. Je dis certaines car seules les filles se sont montrées aussi vilaines. Vilaines et méchantes dans tous leurs commentaires. Les messieurs, eux sont restés très visuels, ne regardant que ce qui pouvait plaire. Un coup d’œil sur l’ensemble pour finalement ne retenir que très peu dans le lot. Chacun ses gouts mais pour ma part je mets en avant Laura RATANE et Delphine COURTEAUD. J’ajoute Delphine OGNARD pour former le trio final de cette promotion. Y aura pas de miracle, les autres seront là seulement pour le spectacle, pour encadrer la future Miss Réunion. Elles le savent bien de toute façon, mais bon, ça fait toujours plaisir de faire partie de la sélection.

BRAQUAGES DANS LE SUD



Y dor koué ?

Ayé, les petits commerçants du sud ne sont plus en sécurité. En 2 semaines ce n’est pas moins de 5 braquages qui ont lieu durant la journée. Bin oui, c’est encore trop dure pour certains d’aller travailler pour gagner. C’est tellement plus facile d’aller prendre dans la poche de son voisin sans rien lui demander. Ah oui, c’est raide de se réveiller chaque matin pour aller gagner son petit pain.
Sauf que l’on se trompe en parlant ainsi de ces vauriens. En effet, c’est du boulot que de préparer un casse. Faut être sur le terrain, espionner ces victimes à qui on laissera une petite dédicace. Etre aux aguets sans se faire remarquer, repérer les allers venus de chaque individu, ceux là même qu’on a ciblé. Surtout il faut voir les forces en présence pour éviter tout contretemps. Parce que si c’est pour recevoir un coup de sabre dans les dents… Ce n’est pas vraiment le but de la mission. Il faut sortir de là indemne et surtout les poches rempli de pognon. Et pour ça on s’attaque à tout ce qui possède de l’argent. Il n’y a pas de petit ni de grand. Même le chinois du coin peut craindre pour sa boutique. Parce qu’il ne faut pas croire que tous les chinois pratiquent. Il fût un temps où je voyais en chaque chinois un expert en art martial. Je n’osais même pas les provoquer de peur de me faire mal. La vérité c’est que leur boutique n’est pas plus à l’abri que celle d’autrui. Ils appliquent la même technique que n’importe qui : « tombé, lévé, kouri ». Face aux armes il n’y a pas grand chose à faire. Faut remettre sa caisse, ne rien dire, laisser faire. Les regarder ensuite partir, s’évanouir dans la nature sans pouvoir agir et c’est sans doute cela le plus dur. Car il faut aussi se dire que comme chaque bon travailleur le voleur prend aussi congé. Il s’absente momentanément ou durablement pour aller profiter de son argent durement amassé. Il faut se reposer, se faire oublier, oublier ce qui vient de se passé. Penser à l’avenir, se projeter. Et comme après chaque vacance, préparer sa rentrée.
Les commerçants du sud ne sont plus en sécurité et ça pourrait durer. En fait tout va dépendre de ce que feront nos braqueurs pendant leur congé. Faudra espérer qu’ils se fassent coffrer, ou pourquoi pas, qu’ils décident de se ranger. Mais ça, on sait très bien que ça n’est pas prêt d’arriver.

mardi 5 août 2008

MA MERE LA CAF



Y dor koué ?

Ayé, depuis ce matin je suis de sortie pour le plaisir des plus grands. Je suis très attendu d’ailleurs et c’est pourquoi je m’habille toujours couleur argent. J’ai mes détracteurs mais ceux qui m’aiment ne tarissent pas d’éloges à mon égard. Ils se battent pour moi et je lis bien l’amour qu’ils me portent dans leurs regards. Dès que je pointe mon nez, ils sont là à m’attendre tels des fans devant leur star. Pour moi ils font même la queue, quitte à rester debout avec rien à boire. Oui, pour eux j’évite toute absence, tout retard. Je me dois d’être là et c’est ainsi depuis longtemps déjà. Parfois j’avoue, je sais aussi me montrer malicieux. Je retarde ma venue au maximum pour me rendre compte de ceux qui se la jouent malheureux. Du coup j’en deviens un sujet tabou mais débattu à tous les étages, quand ce n’est pas à la télé devant un traditionnel barrage. Je suis aimé de beaucoup, je le sais et j’en joue. Cet amour, et ce n’est pas exagéré, en a rendu quelques uns coléreux, fous. Combien ont tenté de m’arracher violemment des mains d’autrui. A coup de griffes ou de machettes, je suis au centre de beaucoup de bruit. Bien heureusement, il n’en est pas pareil dans toutes les situations. Certains vénèrent ma venue chez eux, dans leur maison. J’assouvis bien des besoins, je règle bien des soucis, je soulage en quelque sorte. Je veux qu’on m’adore, c’est tout ce qui m’importe. J’aide tous ceux qui satisfont aux conditions que je pose. J’assiste alors, à fortes ou petites doses, c’est selon, le tout étant de rendre la vie un petit peu plus rose. Des mercis j’en reçois très couramment, surtout de ceux qui me voient sonner à leur porte avec ma tenue couleur argent. Car les autres, ils ont beau s’arracher les cheveux, ils ne sont pas près de me voir m’approcher au plus près d’eux. Pourtant je vois bien tous leurs efforts pour attirer mon attention. Leur réussite mériterait même une légère compensation, mais jamais je ne pourrais agir de la sorte, ça ne fait pas parti de mon éducation de refiler comme ça une quelconque allocation.
Depuis ce matin je suis de sortie et ce n’est pas encore fini. On est le 5 et jusqu’au 10 du mois ce sera ainsi. Bin oui, comme chaque mois à la même période, beaucoup viendront m’extirper expressément de mon trou à l’aide d’un code. Ma mère, la CAF, m’avait bien dit et même prévenu : c’est ta semaine de gloire alors donne toi à eux sans retenu

dimanche 3 août 2008

LE CHANGEMENT



Y dor koué ?

Ayé, dès demain va falloir que je me fasse au changement. Côtoyer de nouvelles personnes, s’habituer à un nouvel emploi du temps. Oui c’est sûr, va vraiment falloir que je me fasse au changement. Je m’étais fait à l’idée de rester là, parmi ces gens bien accueillant, jambes en l’air presque, sans pour autant tirer au flan, jusqu’à ce que quelqu’un de bien plus important, m’oblige à revoir ma position, m’incite à réfléchir à une autre direction. Une direction menant à une autre ville, un autre environnement. Et en ces temps de monnaies peu sonnantes, d’augmentation du prix du carburant, le changement se fait navrant surtout quand il commence à devenir fréquent. Une fréquence presque insolente, déstabilisante, Pour ne pas dire pesante. Si j’associais un déménagement à chaque changement, aucun propriétaire ne me louerai une maison, et ce quelque soit mon garant. Bin oui, très peu accepterait de me signer un bail pour même pas un an. Le changement implique une nouvelle organisation, un nouveau rythme au quotidien et cela pour plein de raison. Je ne vais pas m’étaler la dessus en aucune façon, ça ne sert plus à rien, et à quoi bon au fond. Mon argumentation ne changera en rien leur décision. Va falloir que je me fasse au changement sauf que la situation aurait mérité un peu plus d’explication. Ceux qui auront compris sauront que je parle là d’une forme de mutation. Un turn-over incessant qui vous surprend et qu’on accepte difficilement. Mais quand je regarde la relation que certains entretiennent avec leur patron, je me dis que pour eux, le changement aurait du bon. Alors peut-être, que du changement, faudrait que j’arrête d’en faire une fixation. Peut-être ! Mais comment faire justement ? C’est bien là toute la question…