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jeudi 25 septembre 2008

LE JARDIN DES EPICES ET DES SENTEURS




Y dor koué ?

Ayé, les plantes locales n’auront bientôt plus de secret pour moi. Et si je fais l’effort, je pourrais sans doute, un jour, les connaitre sur le bout des doigts. A St-Philippe, dans le sud de l’île, il existe un jardin chargé d’épices et de senteurs. Y aller c’est assurément visiter un espace florale rempli d’odeurs. La visite se fait guidée avec le propriétaire des lieux, qui, de son sourire charmeur et chaleureux, vous fera découvrir de nombreuses espèces endémiques à la Réunion. On dénombre sur le site 1500 espèces environ. Vous entendrez parler de « rubiacées », de « solanacées », de « ébénacées ». Des termes scientifiques, destinés aux connaisseurs, aux spécialisés, mais pas d’inquiétude à avoir, car nul ne quittera le jardin comme un ignorant. Les explications sont claires, teintées d’humour, encourageant notamment l’intérêt des enfants. Des enfants qui savourent avec les yeux, questionnant presque autant que leurs parents. Le jardin des épices et des senteurs de St-Philippe mérite qu’on y fasse une pose. Pas pour y manger, pas pour y dormir, pas pour ce genre de chose. Juste pour voir et profiter 2 heures durant, d’une visite qui donnera à chacun l’impression d’être un peu plus savant.

dimanche 21 septembre 2008

LE REPOS EST TOUJOURS MERITE

Y dor koué ?

Ayé, comme c’est trop bon de dormir jusque tard le dimanche matin. Oh oui que c’est bon de faire la grasse matinée en ce jour de fin de week-end. Le repos, se reposer, récupérer de cette fatigue accumulée durant la semaine, ne rien faire, juste glander, rester au lit, être à la traine, ah oui que c’est bon de se faire plaisir ainsi. J’aurai voulu avoir un « Miguel » ou une « Rosa » pour se taper mon repassage, car pour ça, j’avoue ne plus avoir suffisamment de courage. Mais pour l’instant je n’ai pas les moyens de faire autrement. Du coup voilà mon dimanche qui commence à prendre une autre tournure, à devenir agaçant. Respire je me dis, respire, profite de cette journée ensoleillée. Ne te laisse pas envahir par ce genre de tracasserie, savoure ta grasse matinée. Quand je pense que j’ai des potes capables d’aller en randonnée, comme s’ils n’étaient jamais fatigués, je me dis que je suis sans doute un peu trop casanier pour ne pas me laisser entrainer. Le week-end est-il devenu aussi sacré ? Le repos prend le pas sur l’activité ou c’est moi qui n’arrive plus à m’activer ? Oula ! Qu’est ce qui se passe, qué pasa, kosa la fé ? Qu’est ce qui me prend de me casser les neurones avec ce genre de réflexion ? Respire je me dis, respire, profite de cette journée, regarde les avions. Oui regarde le ciel en t’imaginant ailleurs à prendre du bon temps. Rêve d’un ciel sans nuages, rempli de joie et de douceurs. Un ciel où le bleu ne sera pas la seule et unique couleur. Mais assez respirer, il est temps de se lever. Quoi, vous ne croyez tout de même pas que j’allais rester au lit sans manger. Il est midi, je crois que je me suis suffisamment reposé. Mon dimanche n’est pas fini et se reposer ne veut pas dire rester sans bouger. Allez, je vais me rendre à la cuisine ça me fera de l’exercice. Voilà j’y suis, deux pas ont suffit pour constater que même dans mon frigo c’est la crise. C’est trop la misère mais tant pis, je vais profiter malgré tout de ma journée avant qu’arrive ce putain de lundi.

samedi 20 septembre 2008

MON PAPA EST MON VIOLEUR

Y dor koué ?

Ayé, à force on va finir par croire que les enfants ne sont plus en sécurité dans leur famille. Je vous rassure, je ne généralise pas en abordant le sujet ainsi. Heureusement d’ailleurs, car sinon cette société serait vraiment bien pourri. Déjà qu’on a du mal à la croquer comme dans un bon fruit… Par ce petit mot, je tiens juste à montrer de mon gros doigt, tous ces pères et ti pères, qui s’incrustent tels des rats, abusant la vie de leurs enfants, de nos enfants, tout en étant convaincu d’être de bons parents innocents. Innocent, une situation s’opposant à la culpabilité à laquelle ils tentent de se dégager. « C’est la faute à cet enfant qu’ils nous disent, c’est à cause de cet enfant que je me retrouve aujourd’hui en pleine crise, Elle était consentante !!! » Le mot est lâché, consentante, et va presque falloir qu’on s’en contente. Bin oui, y pas lieu de mettre en accusation des pères, alors que ceux qu’ils ont violés n’étaient pas réfractaires. « Oh oui papa, prends moi… » Je me fais mal à écrire cela pendant que certains tentent de nous mener à la baguette en nous donnant le la. Qui peut croire à cette justification quand on voit la souffrance faites aux enfants. Et dire que la loi fait encore la différence sur les mineurs âgés de plus ou moins 15 ans. Parfois je me dis, sans aucune bonne raison, qu’il y en a qui ne sont pas bien dans leur coco, dans leur pantalon. Mais de là à violer, abuser de son propre enfant, le fruit de ses entrailles comme disait la chanson. S’en prendre à autrui est déjà inacceptable, ignoble, désastreux. Quand il s’agit de son sang, son amour de vie, le geste s’avère encore plus monstrueux. Un geste incestueux qu’on envoi se faire traiter en suivi psychologique, tout comme ces victimes qui souhaitent presque devenir amnésiques. Faire face à son père, son ti père, ce salopard, une douleur inévitable pour juste le voir devenir un simple taulard. Un taulard qui j’espère fera connaissance avec la prison, en partageant la chambre de quelques inguérissables prêts à lui baptisé le croupion. La loi du talion, ce n’est pas vraiment ce pourquoi je milite, mais je préfère encore cela que de lui couper la bite. Il n’y pas de potion magique en prévision de ces situations catastrophiques. On sait aussi que certaines familles préfèrent se taire que de dénoncer en son sein un sadique. La société est ainsi faite, il y a des choses que chacun de nous tenons à garder secrètes. Quoi qu’il en soit, il s’avère important de réagir très rapidement pour que tout cela s’arrête. Osez, dénoncez moi ces abuseurs qui jouissent encore pour l’instant de leur liberté, pour le bien de ces enfants qui espèrent qu’enfin, éclate la vérité.

mercredi 17 septembre 2008

ST-DENIS SOUS SURVEILLANCE



Y dor koué ?

Ayé, je sors de ma réserve pour ramener en avant scène le cas de ce cher Gilbert ANNETTE. Je dois dire que j’avais fini par croire qu’il avait finit aux oubliettes, sauf que mon plaisir fut gâché quand j’ai su qu’il siégeait encore et toujours à la mairie. D’ailleurs la mairie de St-Denis est devenue son nouveau terrain de jeu, sa petite prairie. Son pole océan, son zénith, un endroit où il fait bon régner. Du temps de VICTORIA, il avait réussi à se faire remarquer, en s’opposant, comme le plus droit des socialistes, à celui qu’il allait détrôner. Sans cesse il avait critiqué l’ancien maire, alors qu’aujourd’hui son comportement est loin d’être exemplaire. Les caméras vidéos de VICTORIA semblaient le déranger il y a peu encore. Et voilà qu’il compte en rajouter une bonne quinzaine, virant ainsi de bord. Donc si je comprends bien, ce qui ne marchait pas avec VICTORIA, peut marcher avec ANNETTE, le nouveau pacha. St-Denis, ville déplorable au fil du temps, mérite davantage que des caméras de surveillances. Pour le maire on repassera, à moins qu’on l’interne à l’EPSMR direct en ambulance. Pour le reste va falloir aussi qu’on patiente car ce n’est pas avec Gilbert ANNETE que St-Denis revivra. Tous les projets de l’ancienne municipalité sont à l’arrêt et on se demande encore pourquoi. Et si en plus on nous surveille de partout, à droite comme à gauche, je questionne juste pour savoir, qui dans cette histoire s’en met plein les poches ? Si vous connaissez un politicien qui agit sans raison financière, c’est tout simplement qu’il n’est pas encore devenu maire…

jeudi 11 septembre 2008

UN FICHIER EDVIGE EMBARASSANT


Y dor koué ?

Ayé, on sera bientôt tous fichés comme des vulgaires criminels. On ne sera plus jamais en paix, qu’on soit chez nous ou à l’hôtel. Bin oui, de notre vie, on ne pourra plus rien cacher. Avec le fichier Edvige c’est ce qui va se passer. On saura tout, vraiment tout de notre vie privée. De notre couleur de peau à nos attirances sexuelles, de la couleur de nos yeux à la consistance de nos selles, le fichier Edvige va faire de nous des êtres observés en toutes circonstances. On soupçonnera tous nos faits et gestes sans aucune tolérance. Bien entendu à condition qu’on représente un trouble pour l’ordre public. Les mineurs de plus de 13 ans sont aussi concernés par ce fichier informatique. Dès qu’ils auront tagué le mur du voisin ou traversé en dehors des clous, leur nom et prénom seront enregistrés en même temps qu’on saura si leur tête a des poux. Toute leur vie durant ils seront dans les mémoires préfectorales. Edvige sera passé par là en mémorisant leurs différentes boites postales. Moi à cet âge là je piquais les posters à l’intérieur de la revue France Football. Je faisais en sorte de pas me faire attraper car je craignais d’aller en tôle, mais on avait fini par me choper au magasin Score du Chaudron. L’œil de la caméra avait repéré mes allers et venus dans les rayons. La honte que j’aie eu quand ils m’ont interpellé à la sortie des caisses… Avec Edvige j’aurai sans doute connue la garde à vue et autres rudesses. Je serai devenu un damné pour la société, irrattrapable, juste bon à être inscrit dans un fichier. Je n’aurai même pas pu participer aux émeutes de 91, ou pire, je n’aurai pas pu être chez moi tranquille pour couler un bronze.
La polémique enfle sur la mise en place de ce procédé. Beaucoup espère tout simplement que le projet soit retiré, sans doute par crainte de perdre encore davantage ce qui nous reste de liberté. Pour parler autrement, Edvige doit disparaitre, avant que SARKOZY lui-même ne passe aux oubliettes

dimanche 7 septembre 2008

PAS DE FILLES VOILEES AU LYCEE

Y dor koué ?

Ayé, la Réunion n’est vraiment plus ce qu’elle était. Dernièrement, 6 jeunes filles se sont vues refusées l’accès à leur lycée. Bin oui, ces demoiselles n’ont pas pu faire mieux que de venir au lycée le visage voilé. Une pratique que réprouve la loi de 2004 sur la laïcité. 6 lycéennes renvoyées donc de leur bahut pour refuser de faire autrement, comme si pour certaines religions, venir en classe, en string short moulant était si évident. Elles étaient simplement venues étudier, certes en habits qui ne laissaient jusque là, rien envisagés, mais la scolarité est dorénavant ainsi fait. La pratique religieuse doit rester au portail de l’établissement, presque cachée. Alors là où je lance le débat c’est que ça se passe aussi comme ça à la Réunion. Quand on sait la représentation culturelle dans l’ile, il y a lieu de se poser des questions. Allez dire au tamoul qu’il ne doit plus mettre son point sur son front. Rouge ou noir le point, car la couleur a aussi une signification. Allez dire au chrétien de ne plus porter à son cou sa chaine et sa croix. Une croix, qui on le sait bien, donne une idée de ce que représente sa foi. Allez dire au musulman de se fondre dans la masse, en se montrant discret sans pour autant se voiler la face. Allez surtout prévenir ce dernier qu’il risque de se faire virer de la salle de classe, s’il continue à s’y rendre sans la tenue règlementaire. Des vêtements qui attire le regard et entrainant des pensées outrancières. Voilà qui amène sur la table la question des uniformes au niveau scolaire. Comme ça tout le monde il est noir, tout le monde il est blanc. Fini les filles qui se font renvoyer, chasser du banc. Plus moyens de différencier les chrétiens des musulmans. Une différence qui fait pourtant parti de l’évolution de chaque individu, qu’on grandisse au sein de sa famille ou dans la rue. La loi veut uniformiser les comportements en incitant chacun de s’imaginer, ce que doit être demain en délaissant cette vie d’avant. La spécificité réunionnaise est un aspect qui n’est plus prise en compte. Encore faut-il qu’elle soit prise en compte. On parlera plus de tolérance dans une ile où l’harmonie règne malgré tout entre chaque culture. Cette tolérance rabaissée à zéro aux portes de lycées où l’application de la loi se fait à la dure. De quoi à t-on peur finalement ? De la religion ou de ceux qui la pratiquent. Je crois surtout qu’on craint de voir se développer le port d’un foulard islamique. Je vois qu’il y en a certains qui ont les yeux qui piquent. Comment c’est possible ici, on n’est pas en Amérique ? Bin oui, c’est ça les gens qui parlent sans réfléchir. Ils ne réfléchissent tellement pas qu’on est obligé de les fuir pour en finir. Vraiment n’importe quoi sauf que tout est bon pour justifier ses craintes. C’est bien pour ça que les établissements n’hésitent plus à renvoyer, voire à porter plainte. On se veut égalitaire mais combien ignore encore ce que ce terme veut dire ? Le malaise est plus profond et on est loin d’avoir vu le pire. La loi est la même pour tous c’est vrai. Ce qui est vrai aussi c’est que la loi, tous aimerait beaucoup l’ignorer

mercredi 3 septembre 2008

UN POSTE A POURVOIR


Y dor koué ?

Ayé, j’ai pris mes nouvelles fonctions. Après un « paké » d’années à bosser sans relâche en large et en long, me voilà récompensé, si l’on peut dire, par une inattendue promotion. Une convocation dans le bureau de la direction a failli me faire croire au départ, à une punition. Mais au final, je fus agréablement surpris de la proposition. Commencer au bas de l’échelle et aller le plus haut possible, c’est ça l’évolution. Il a fallu gravir chaque marche sans ménager ses efforts, en espérant un jour, arriver à bon port. Je ne suis pas encore à mi parcours et on m’offre déjà l’opportunité d’un avancement. Je devrais être très satisfait mais au regard de cette journée, quelque chose manque cependant. Quelque chose ou plutôt quelqu’un qui jusque là était resté présent. Et qui pour cette occasion, a préféré rester distant. Une décision que je respecte très sagement. La célébration sera pour plus tard, en tous cas je l’espère, sûrement après le ramadan. En ce début de jeun, je salue au passage tous mes amis musulmans.
J’ai pris mes nouvelles fonctions sans faire de bruit. Je vais juste me dire que mon travail a porté ses fruits. En attendant faut que j’aille prendre mon lit. Faut être frais pour bosser, alors faute de mieux, je me souhaite à moi même une douce nuit