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jeudi 3 novembre 2011

FACILE A DIRE


Y Dor koué ?



Si tu devais ne plus me voir, penseras-tu encore à moi ? Serai-je pour toi un rêve ou un cauchemar si tu devais ne plus me voir. Je te connais, tu risques de ne pas t’en soucier, tu risques même de t’en amuser. Pourquoi en pleurer quand on se sait autant aimer. Mais il est temps que tu prennes conscience de ce qui se passe, de cette distance. S’il faut du temps j’aurai la patience. J’ai de la place, un vide immense que je comble en t’écoutant. Je me rends compte pourtant que c’est moi le plus inquiet. Je me sens si fragile et toi si forte en réalité. Tu questionnes ce que je fais de mes journées, comment je vis, si j’ai bien mangé. J’aimerai tant que malgré toutes les résistances, quoi qu’il se passe, quoi qu’on en pense, tu rejettes tous les doutes pour garder toute ton innocence. Si tu devais ne plus me voir, penseras-tu encore à moi ? Serai-je pour toi un rêve ou un cauchemar si tu devais ne plus me voir. Je te connais, tu risques de ne pas t’en soucier, tu risques même de t’en amuser. Pourquoi en pleurer quand on se sait autant aimer. C’est important dans nos silences de laisser une trace, en toute confiance. Un mot, une photo, un dessin peint du bout des doigts. Des traits pour les jambes et les bras. Un rond pour la tête et le ventre apparemment bien gras. Ça me fait toujours sourire. Je dirai même que ça fait vraiment plaisir. Ca fait très chaud au cœur, mais il me manque les cris, les couchers difficiles, les réveils trop faciles, les pleurs, les sauts d’humeur. Tu réalises sans doute ce qui se passe. Cette absence qui perdure sans que je puisse y faire face. T’as sûrement raison de me dire qu’il ne faut pas être triste. La vie est belle ça ne sert à rien de garder cet air sinistre. Cet air grave qui fait froncer les sourcils et qui s’adoucit devant tes petites phrases bien subtiles. Si tu devais ne plus me voir, penseras-tu encore à moi ? Oui j’en suis sûr cette fois. Je ne serai ni un rêve ni un cauchemar car je serai là dès que tu m’appelleras. Je n’ai plus à me soucier, tu m’aimes suffisamment pour ne plus avoir à en pleurer.

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