Pages

lundi 13 décembre 2010

SABRINA



Y Dor koué ?

Aye, j’ai retrouvé Sabrina, la « cafrine do fé ». Sabrina n’a pas beaucoup changé il faut le préciser. Elle a bien grandi depuis la cour de récré. Elle a pris quelques kilos, normal quand on se laisse aller, mais elle a gardé le même tempérament, le même visage. Derrière ses lunettes de soleil elle est restée aussi sauvage. J’ai juste eu à l’entendre pour me dire « oula mais c’est Sabrina ». Elle arrivait au loin, poussette en main et faisant entendre sa grosse voix. Elle est restée telle que dans mes souvenirs, provocatrice et vulgaire. Une provocation qui ne se limite uniquement pas au vestimentaire, car ce que Sabrina au aussi de très riche c’est son vocabulaire. Sabrina aime les injures, elle en est même imbibée. L’alcool n’est qu’un second allié pour ma copine Sabrina. Si elle pouvait se taire je suis prêt à lui refiler quelques francs CFA. Sabrina est intarissable et quand elle est lancée difficile de pas l’écouter. Depuis toute petite elle s’exprime sans vraiment réfléchir à ce qu’elle dit. Son seul mérite est de pouvoir attiser la foule en faisant beaucoup de bruit. Sabrina hait ceux qui, selon elle sont les responsables de ses malheurs : « le komor ». « Le komor », cet être venu d’ailleurs à qui Sabrina donne tous les torts. « Le komor » n’a aucune excuse, il est coupable même si on devait le déclarer mort. Et Sabrina n’aura aucune pitié pour l’accuser de tous les maux de la société. C’est ainsi que Sabrina voit les choses et ce n’est pas prêt de changer. Dixit Sabrina, « le komor » doit retourner dans son pays, parce que, dit-elle, « le komor » pue, sent mauvais et lui vole son RMI. Sabrina exprime les pires insanités vis-à-vis des comoriens. À coté, « totoche » et « nanguète » sont des caresses donnés à un chien. Sabrina aime à dire qu’il y en a qui sont bien. Heu… les comoriens pas les chiens, mais à condition qu’ils se taisent et qu’ils évitent de croiser son chemin. J’ai retrouvé Sabrina ancré dans son attitude de rejet. Je lui aurai bien jeté un galet mais je ne suis pas sûr de bien viser. Et si en plus je dois me faire arrêter pour l’avoir agressé… La violence faite aux femmes est un sujet d’actualité, alors ce n’est pas le moment de me faire épingler. Sabrina est une femme réunionnaise, une vraie. Une femme libre de débiter ses pensées et tant pis si ça doit blesser. « Le komor » est le bouc émissaire idéal, une plaie, le fautif tout trouvé. Malheureusement Sabrina n’est pas la seule à idéaliser cette horrible idée. Sabrina est une parmi tant d’autres. Elle n’est qu’une parmi les autres. Sabrina ne m’a pas reconnu assis sur mon banc. Prise dans ses railleries, elle n’a pas remarqué le garçon avec qui elle jouait enfant. Au pire si elle m’avait sollicité je l’aurai ignoré sans pour autant être arrogant, car finalement, si Sabrina est aussi conne aujourd’hui, c’est qu’elle a grandi dans un milieu rempli d’abrutis. Sabrina a des enfants…. J’espère qu’ils ne seront pas le reflet de leur maman…

mercredi 27 octobre 2010

RADIO FREEDOM EN CACHET SVP




Y Dor koué ?

Ayé, Freedom est vraiment une radio qui sort de l’ordinaire. Et si je peux dire ça c’est que j’ai moi-même écouté des journées entières. On fait la sourde oreille, genre Freedom non je ne connais pas. Mais faut pas se leurrer, tout le monde connait même celui qui n’entend pas. Alors il y a deux écoles qui s’affrontent. L’école de ceux qui ne font qu’écouter, parfois en se cachant, par honte. Et l’école de ceux qui écoutent religieusement et qui n’hésitent pas à appeler sans aucune honte. Moi je me situe, comme une bonne majorité de la population, dans la première école. De temps en temps je suis ce qui s’y passe, quand, des autres radios, j’ai un véritable ras le bol. Et je me marre, mais je me marre des résidents de la deuxième école. Pas tous quand même, car il y en a qui sont malgré tout censé dans leurs interventions. Ils parlent déjà correctement, sans ce foutu mélange français/créole aux horribles conjugaisons. Ils ont l’air intéressant et on peut penser qu’ils maitrisent un peu leur sujet. Des sujets qui traitent bien souvent de tout et de n’importe quoi. Plus souvent de n’importe quoi, mais ils ont le mérite d’en parler. De toute façon le but de la radio c’est justement de parler de tout sans que ça fasse n’importe quoi. Et le n’importe quoi à Freedom, c’est quasiment une règle, une loi. D’ailleurs on peut aussi appeler Freedom pour tout et pour rien. La radio fait office de service social, de bureau d’information, de bureau des lamentations, de bureau d’objet trouvé en passant par les chats et chiens, d’annuaire téléphonique, de point jeux loto quine, de point rencontre coquine… Bref la radio sert à tout et à rien et ça, la population l’a très bien compris. Par contre, en cas de besoin, je vous conseille d’appeler le jour parce que l’animateur de nuit, lui, il a vraiment l’air endormi. Ce matin j’écoutais Freedom par hasard. Heu oui… faut préciser qu’on écoute toujours Freedom par hasard. Donc, j’écoutais Freedom et je tombe sur cette question d’un auditeur : « oui j’appelle parce que je n’ai plus de courant sur mon secteur… » Et là je me dis : que peut faire Freedom pour ce pauvre malheureux ? Pourquoi il n’appelle pas directement EDF pour avoir ce qu’il veut ? Pourquoi ? Mais pourquoi nom de Dieu !!! Et là l’animatrice le garde en ligne une bonne dizaine de minute comme si c’était un fait dangereux. Ils sont vraiment trop fort ces animateurs que beaucoup apprécie. Ils sont capables de nous faire croire qu’ils sont attentifs à nos conneries. Moi je les vois plutôt se moquer de nous, derrière leur micro anti bruit, en alimentant les ragots et autres histoires à dormir debout. Et le pire c’est qu’ils ont presque réponse à tout. La CAF, la Sécu et autres services, devraient avoir une permanence dans leurs locaux. Si vous êtes en danger, un appel à Freedom peut vous sauver la peau. Sauver la peau des gens c’est aussi ça le crédo de la radio. J’ai le sentiment que ceux qui appellent sont au bord du trou. Si on ne les écoute pas, c’est la catastrophe, ils vont devenir fous. Alors Freedom revêt son costume de super héros. Et avec tous ses disciples la colombe réfléchit à vous sortir la tête de l’eau. Pas d’inquiétude car avec Freedom tout problème a sa solution. Et si Freedom ne peut pas répondre, ce qui est rare quand on lui pose une question, un auditeur se fera le plaisir de vous dire comment faire dans chaque type de situation. Radio Freedom fait parti du paysage radiophonique réunionnais. Impossible de l’ignorer à moins d’être un nouveau né. Et encore, même celui là sera bientôt contaminé. Pour en réchapper il ne suffira pas de tourner le bouton de l’autoradio. Durant la journée il y aura toujours un aficionado pour vous faire regretter de ne pas avoir écouté la radio. Oui le regret c’est ce qu’on ressent quand on rate l’occasion d’écouter la bêtise des gens. Et les champions toute catégorie dans cette discipline sévissent sur radio Freedom

vendredi 22 octobre 2010

LE "GRAND" RAID


Y Dor koué ?

Ayé, ça va transpirer dure. L’appel est de nouveau lancé pour un grand rassemblement qui perdure. La manifestation s’amplifie et prend même de l’envergure. On attend des milliers de bons marcheurs superbement équipés. Paire de baskets dernier cri, réserve d’eau hyper sophistiquée, casquette ou tout autre couvre chef pour bien se protéger, un petit sac de provision alimentaire pour parer à toute éventualité… Oui ça va suer dure pour arriver au bout du parcours. Courir ne sera pourtant pas évident surtout avec ce soleil de plus en plus lourd. Faudra ménager ses efforts quitte à beaucoup se reposer voir même marcher grouper. L’union fait la force mais rester ensemble c’est aussi un bon moyen de progresser. La route est longue et sinueuse, le moral est mis à rude épreuve. Les encouragements ne suffisent pas toujours, surtout quand ceux qui encouragent le font avec boissons fraiches et petits fours. Mais l’engagé est convaincu de sa lutte. Quoi qu’il arrive il faut absolument atteindre le but. La rage de vaincre fait l’unanimité, et c’est valable pour les plus jeunes comme pour les plus âgés. Le « grand » raid finira bien par plier. 163cm de rigidité qui refuse d’entendre actifs et retraités. On a presque envie de lui mettre un bon coup de pied, histoire de lui dire « heps, tu vas nous écouter !! ». En métropole l’essence vient à manquer par la volonté des routiers de faire craquer ceux qui sont au sommet. A la Réunion rien de bien particulier à part ce fait marquant et qu’il faut signaler. L’actualité qui domine c’est cette diagonale des fous, qui chaque année réunit les plus insensés d’entre nous. Une course folle et mythique qui fait la fierté de tous les réunionnais. Une fois lancée il n’y a pas de retraite possible, il faut y aller, l’objectif c’est d’arriver que ce soit en 24h ou en 3 jours. Qu’importe la douleur on y va pas pour appeler au secours. Pour ma part je dis respect pour tous ceux qui iront braver nos montagnes enchantées. 163km du sud au nord et je vous parle pas des dénivelés, j’ai mal déjà rien qu’à y penser. Je vais plutôt me contenter de mon 82cm pour suivre chaque étape jusque l’arrivée. Je suis de tout cœur avec vous les gars, que vous soyez premier ou dernier…

mardi 19 octobre 2010

UN CHÂTEAU DE RÊVE (EURS)


Y Dor koué ?

Ayé, ah que c’est bon de revenir chez soi. Ah oui que c’est bon de retrouver les siens le lundi soir. J’avais profité d’un incessant brouhaha pour prendre le chemin de la sortie, une petite porte dérobée sans dire au revoir comme un vulgaire malpoli. Je me suis sauvé sans me retourné. J’avais juste envie de prendre un peu l’air, évacué. Deux mois d’absence censés me faire du bien, beaucoup de bien. J’ai envoyé bouler quelques responsabilités sans pour autant me laver les mains. J’ai des critiques à faire mais finalement à quoi bon !!! Tout roule comme dans le meilleur des mondes au sein de l’organisation. De toute façon ma voix compte si peu, pourquoi irai-je crier mon insatisfaction. Quelques voix autour de moi ont su me tenir le discours qu’il fallait. Ça a commencé par MyMiss à coup d’encouragements quotidiennement répétés. Petunia a mis aussi son grain de sel en envoyant un mail légèrement sucré. Ça a continué avec Queen of the Totoche qui m’a rappelé le lien qui nous unit, l’Équipe avant tout et l’Équipe à tout prix. Jimax en a rajouté une bonne couche par le biais d’un inattendu appel téléphonique. Mumu avait déjà tenté quelques arguments malgré mes idées arrêtées, presque catégoriques. Avec beaucoup de compréhension la petite a su faire état de son grand esprit critique. Je savais que LVQP m’attendait avec mes costumes de saison. C’est notre créateur attitré et de sa boite je me ferai volontiers le porte fanion.
Il ya quelques jours WilPiperléspid nous avait invité à un spectacle. C’est bon ça surtout quand ça se termine autour d’une bonne table. Le discours engagé avait soulagé quelques ressentiments et il est clair que cette petite bande s’apprécie vraiment malgré des opinions divergentes. Des souvenirs qui reviennent, des fous rires retrouvés, comment j’ai pu me passer de cela sans sourciller. Mais c’est fini maintenant, je suis heureux de retrouver cette famille, cette Équipe, des êtres à part, capable de jouer dans une patinoire, habillés ou en slip. On ne vise aucun titre à part celui du plaisir, un plaisir qui sera plus complet lorsque Stephane nous rejoindra dans notre délire. Première étape ce samedi pour un match organisé par la LIR. Les Rêveurs sont de retour, ne faites aucun détour car c’est sûr qu’ils ne bougeront pas le petit doigt sans votre concours…
Et votre thème sera…

samedi 2 octobre 2010

A PIED JE ROULE PLUS VITE


Y Dor koué ?

Ayé, ma voiture m’a définitivement lâché, la garce. Et dire que j’ai déboursé pour un contrôle technique en mars. Marcher, voilà ce qui m’attend à partir de maintenant. Pour un sportif tel que moi ce n’est pas alarmant, mais je risque d’arriver encore plus en retard à mes rendez-vous. C’était déjà bien compliqué avant alors comment ça va être sans mon 4 roues. « Roule n…… ton nénène !!! », j’ai beau insisté mais elle ne veut vraiment pas démarrer. Raison suffisante pour que je l’abandonne dans une casse. Je ne veux même pas savoir si elle est réparable la garce. J’irai au bout de ma démarche tant pis pour elle. Je ne vais pas me gêner pour la remplacer par une nouvelle. J’irai me chercher une Polo voire même une Volvo car plus jamais je roulerai encore en Saxo ou en Twingo. Pour avoir la voiture de mes rêves, seule certitude, je n’ai pas intérêt à cumuler les jours de grèves. Y en a beaucoup qui sont dans la même logique que moi. Après deux mouvements sociaux dans le même mois ils ont préféré cette fois-ci manifester le samedi. Il faut au moins ça pour pouvoir se payer une petite Audi. C’est couillon comme raisonnement mais c’est un discours valable pour les travailleurs, car on sait tous très bien que les bénéficiaires du RMI ont plus aisément accès à ce bonheur. Pour ma part je suis loin de toucher à ce bonheur tellement je suis au cul comme Jobbe. Rien à voir avec le fait de pas bosser, j’ai même un excellent job. Mais à trop vouloir plus, toujours plus, à la fin je n’ai dans les mains que le résidu. Heureusement que dans cette vie bien matérielle, Il y a des êtres, un être qui vous ramène au plus important, à l’essentiel. La vie est belle et je le vois chaque jour. Je jouis d’un bien difficilement quantifiable et qui ne s’achète pas : l’amour

mercredi 22 septembre 2010

OH MAMIE...


Y Dor koué ?

Ayé, il n’y a pas que les jeunes qui ne respectent plus rien. Ce matin je me suis arrêté dans une boulangerie pour calmer une grosse faim. Après un mois de jeûne, il est bon de se faire plaisir avant d’aller au boulot. Hmm que c’est appétissant tout ça, allez soyons fou, j’opte pour un « ti pain choco ». Je fais la queue comme tout le monde et devant moi à peine deux personnes. En patientant je fais mon sérieux en pianotant sur mon téléphone. Et pour répondre à certains, non je n’ai pas encore le dernier Iphone. Oulala, c’est déjà mon tour, à moi la chocolatine et le caprissonne. Je m’avance pour passer commande de mon « ti pain » chocolat, et voilà que déboule devant moi un bout de femme que je qualifierai de poids. Même pas elle me regarde et demande direct 2 baguettes à la boulangère. Celle-ci gênée me voit m’agacer derrière la grand-mère. Bon je fais une pause sur la suite des évènements… Parce qu’il s’est passé beaucoup de chose dans ma tête en même pas 10 secondes. Je me suis vu l’attraper par les cheveux cette mamie. Il lui en restait plus beaucoup mais tant pis. Je vais lui arracher sa coiffe et m’en fou si elle crie. Déjà que je lui donne volontiers la place assise dans le bus, faut pas qu’elle croit pouvoir tout avoir sans que je réagisse. Être une vieille ne justifie pas qu’elle me grille la politesse. Un petit « s’il vous plait Mr» lui aurait évité d’avoir mes pieds aux fesses. En 10 secondes j’ai oublié d’être gentil. Je me suis vu lui faire un croche-pied au cas où elle oublie de dire merci. Oh vous êtes tombé madame, désolé je n’ai pas fait exprès. Et qu’elle ne me demande pas de la relever, elle risque de perdre la totalité de son dentier. Mais à la voir hurler ainsi j’ai bien l’impression qu’elle doit avoir mal. Madame, ça va ?? Oh madame, ça va ?? Je vous trouve bien pâle. On ne se rend pas compte mais c’est très fragile à cet âge là. Encore un peu et elle ne se serait pas fait prier pour me claquer dans les bras. Irrespectueuse jusqu’au bout la vieille, faut vraiment s’en méfier. Si je la chope de nouveau à me devancer sans demander, pas sûr qu’elle ait le temps d’apprécier ses baguettes. Du pain elle en mangera mais ce sera alité et avec une pipette. Oui il s’est vraiment passé beaucoup de chose dans ma tête en 10 secondes. Alors pour en revenir à la suite des évènements, la petite vielle a pris sa commande et s’est cassé sans ce fameux merci. Le temps que je tourne la tête et elle était déjà partie. Encore surprise et un peu embêtée, la boulangère m’a enfin servi mon pain choco. Quoi dire de plus à part qu’il a fallu de peu pour que je me la joue un peu salaud. La journée avait bien commencée et je ne vais pas la gâchée à cause d’une mémé. En 10 secondes je me suis vu corriger son insolence de personne âgée. J’ai vu tout un film se jouer en format full HD. Si elle avait au moins vu le 1er épisode, certain que mémé se serait retenue de me doubler pour une baguette chaude. Mais je suis d’accord avec vous, ce ne sont pas des manières à faire à grand-mère. D’ailleurs je ne lui fait aucune remarque malgré ma colère. J’ai mis ça sur le compte de l’âge. Comme quoi ce n’est pas parce qu’on vieillit qu’on devient plus sage…

dimanche 15 août 2010

BON RAMADAN



Y Dor koué ?

Ayé, qu’importe le temps, qu’importe la saison, que la nuit soit trop courte ou le jour trop long, tu seras toujours chez toi dans ma maison. Entre, vas-y, prend place dans mon salon. Ne t’inquiète pas, ici aucun lézard, même pas du cochon. On s’était quitté il y a un an à peine, sans verser de larmes ni même un « je t’aime ». Juste un au revoir à la nuit tombée, en promettant de se revoir, inch’Allah, sans se faire prier. La dernière fois qu’on s’était vu, je l’avoue, je ne te suis pas resté fidèle et ce n’est pas tout. J’ai aussi profité de la situation pour braver tous les interdits. T’as bien tenté de me raisonner, de me rendre moins indécis, je n’ai pas été digne de toi bien que tu ne m’as rien dit. Aucun reproche, aucune accusation, en silence tu m’as observé. J’ai raté le coche je le sais mais pour moi plus rien ne comptait, à part moi, et mon plaisir jamais satisfait. Ah si seulement j’avais su t’écouter. Il n’est jamais trop tard si j’en crois tes écrits. D’ailleurs c’est bien toi qui me l’avait promis, tu reviendras me voir car toi et moi c’est pour la vie. Qu’importe le temps, qu’importe la saison, que la nuit soit trop courte ou le jour trop long, tu seras toujours chez toi dans ma maison. Entre, vas-y, prend place dans mon salon. Ne t’inquiète pas, ici aucun lézard, même pas du cochon. Je me suis préparé à ta venue, à nos retrouvailles. Je te rassure je n’ai pas fait de folie jusqu’à me mettre sur la paille. T’aime la simplicité, pas besoin de futilité, t’as toujours été ainsi et ce n’est pas prêt de changer. Mes amis, ma famille, tous ont été prévenu. Le ciel s’était déjà montré clément en se mettant à nu. Le croissant de lune, visible, nous a donné un très bel aperçut. Il m’a permis de voir, de sentir ton arrivée. L’avion qui t’amène n’est pas un jet privé, loin de là, mais le confort, le bien être qu’il propose cependant, est accessible à toutes les bourses même aux mendiants. Est-ce que tu m’as manqué je ne saurais te le dire. Je te répondrais sans doute un jour mais laisse moi le temps d’y réfléchir. En attendant, sache que tu le veuille ou non, qu’importe le temps, qu’importe la saison, que la nuit soit trop courte ou le jour trop long, tu seras toujours chez toi dans ma maison. Entre, vas-y, prend place dans mon salon. Ne t’inquiète pas, ici aucun lézard, même pas du cochon. Dans un mois je m’attends à ce qu’on se sépare comme bien souvent. Mais je ne m’en fait plus dorénavant, je sais comment tu es maintenant. Ça a toujours été ainsi, n’est-ce pas Ramadan…

Bon ramadan à tous mes frères et sœurs musulmans

dimanche 6 juin 2010

OUILLE CA FAIT MAL


Y Dor koué ?

Ayé, j’ai ruiné ma jeune carrière de footballeur. Fini les reprises de volley et les tirs de loin le poing rageur. J’ai le genou enflé et j’avoue ressentir une vive douleur. Aie, me touchez pas docteur vous me faites mal. Ouille mais arrêtez ou je fous le bordel dans votre salle. Après quelques clichés radiographiques, j’ai dû attendre qu’on m’annonce le terrible diagnostic. Au bout de 2h je sais que je me suis pété le ménisque. Moi qui croyais que faire du sport était sans risque, j’ai vite déchanté quand j’ai réservé ma chambre à la clinique. Après 5 jours d’hospitalisation je me suis mis de nouveau à courir derrière le ballon. J’ai mis de coté le béton du mail du Chaudron, pour aller savourer le foot sur ce qu’on peut appeler du gazon. J’ai tenu 6 mois à galoper comme un ninja, avant de me rendre compte que je ne courais plus bien droit. Aie me touchez pas docteur vous me faites mal. Ouille mais arrêtez ou je fous le bordel dans votre salle. Après quelques clichés radiographiques, j’ai dû attendre qu’on m’annonce le terrible diagnostic. Au bout de 2h je sais que j’ai un problème de flexum. Un putain de problème qui ne se soigne pas juste avec du Ketum. Je marchais avec une jambe posée sur la pointe des pieds. Difficile de la tendre sans me mettre à crier. Pour éviter de boiter davantage retour sur le billard pour être opéré. Après quelques jours d’hospitalisation, j’ai dû arrêter le foot le temps de la rééducation. Oui j’ai ruiné ma jeune carrière de footballeur. Je n’étais pas mauvais pourtant, j’étais même bon dribbleur. Des buts j’en ai mis, soulevant parfois quelques clameurs. C’était la belle époque où je me prenais pour un super buteur. Mais aujourd’hui le foot, c’est à la télé que ça se passe, ou sinon au stade quand j’arrive à choper une place. Mon genou se porte bien je le soigne à coups d’injections. Un traitement via la mésothérapie qui m’oblige à revoir mes prétentions. Au niveau sportif va falloir que je me trouve une autre orientation. Je garde le foot pour l’émotion à la maison. L’équipe de France me désole avec ses résultats moribonds. Malgré tout c’est bien elle que je vais supporter dès que je me trouve une télévision. Je vais me la jouer Thierry HENRY en gardant la télécommande bien en main. La Chine c’est pour tromper l’ennemi, faut savoir être malin. DOMENECH l’a bien compris en faisant passer ses joueurs pour des bons à rien. Un peu d’humilité ne leur aurait pas fait de mal. Ça aurait évité que les chinois corrigent leur insolence de façon brutale. Moi j’ai ruiné ma jeune carrière de footballeur, mais s’ils se font éliminer au premier tour comme le prédisent certains pronostiqueurs, je crains fort qu’ils fassent l’effort de revenir au pays dès les premières heures…

mercredi 12 mai 2010

A MARIANNE


Y Dor koué ?

Ayé, j’aurai aimé qu’elle reste plus longtemps. J’aurai vraiment aimé mais c’est trop tard maintenant. Oui les gars, à partir de ce jeudi, Marianne ne sera plus à l’entrainement. Je me rappelle de son arrivée, regard fuyant, l’air fragile, une personnalité très attachante qui va malheureusement bientôt quitter l’île. Marianne est des nôtres pour toujours, c’est pourquoi j’espère qu’elle nous reviendra un jour. Il faut qu’elle s’en aille voir du pays, visiter le monde. Ce n’est pas qu’elle veut faire sa blonde, elle veut juste vérifier par elle-même que la Terre est bien ronde. En ligne de mire l’Australie, pays des kangourous. Si tu fais escale par ici, n’hésite pas Marianne, appelle et on se boit un coup. Je préviendrai le groupe pour ne pas faire de jaloux. Et tiens, s’il le faut pour les avoir, j’appellerai même Freedom. On viendra te faire un kiss voire même te dire welcome. On te mettra en tête plein de souvenir avant ce super voyage. Mais dis-toi qu’on te retiendra si la tristesse se lit sur ton visage. Part en ayant à l’esprit la joie qu’on a eu de te connaitre. Désolé encore de ne pas avoir été à ta petite fête, mais le cœur est là pour te dire que tu vas beaucoup nous manquer. Heuuuu… t’es sûre que tu veux t’en aller ??? Bon allez j’arrête, je te souhaite un bon retour sur la Métropole, mais avant que tu partes et que tu prennes ton envol, je tiens à te remercier pour ta présence. Merci d’avoir rigolé avec nous en toute confiance. Merci tout simplement pour tout, et je sais qu’ils sont nombreux à se joindre à moi pour te faire un énorme bisou

mardi 11 mai 2010

JOYEUX ANNIVERSAIRE


Y Dor koué ?

Ayé, le jour J est arrivé, impossible d’y échapper. Je n’ai pas encore tout calé mais tout sera bien prêt. Je m’apprêtais à faire une grande fiesta pour que ce jour soit mémorable. Inviter les amis, tout le voisinage histoire d’avoir du monde autour de la table. Après réflexion je me suis ravisé, je me suis limité à un comité très restreint. Des invités triés et appréciés pour ce qu’ils ont dans le cœur et non dans les mains. D’autres doivent rester au loin, silencieux, presque en apnée. Il n’est pas interdit de respirer mais je refuse qu’ils me gâchent cette journée. Pendant 24h une jolie demoiselle sera à l’honneur. Une princesse haute comme 3 pommes, une vraie douceur. Je craque pour sa peau couleur miel, sa chevelure bouclée qui s’élève vers le ciel. Elle sait l’évènement qui est célébré. Elle le sait pour me l’avoir suffisamment répété. J’ai prévu un gâteau et 3 bougies à souffler. J’ai aussi prévu quelques cadeaux à déballer. Ah ça les cadeaux elle adore. Pour en avoir elle est capable de crier très très fort. Avec ça y a aussi une chanson qu’elle connait déjà par cœur, une chanson qu’elle chantera gaiement en nous entendant la reprendre en chœur. Sera-t-elle heureuse ? je l’espère, car c’est tout ce que l’on souhaite pour sa fille quand on est père. Alors si cette journée peut contribuer à me rendre fier, je ferai tout pour qu’elle ait le plus beau des anniversaires…
Bonne anniversaire ma fille

samedi 24 avril 2010

OH MON DIEU!!


Y Dor koué ?

Ayé, je me demande si Dieu existe vraiment. Durant toute mon existence on m’a parlé de lui comme bienveillant. De quel pouvoir jouit-il ? Je n’en sais rien mais il serait, à ce qu’on dit, tout puissant. Moi impuissant je suis resté face à ce qu’on m’a décrit. J’ai cru fortement en lui en le priant chaque nuit. Je lui ai confié un mot, une phrase, une histoire à chaque fois, en espérant qu’il m’écoute, qu’il m’entende de n’importe quel endroit. Je regardais chaque étoile en me disant : tiens il est peut être là. Là dessus je m’endormais rêvant de ces vierges promises dans l’au-delà. Le réveil est rude je ne l’imaginais pas aussi brutale. La réalité lève le voile sur mes croyances encore au stade fœtal. Dieu aurait accouché de cette planète avec l’idée d’en faire un monde parfait, mais telle une comète il a filé pour disparaitre définitivement dans la voie lactée. Ceux qui l’auraient vu se demandent encore s’ils n’ont pas rêvé. Va-t-il revenir, quand, où ? Certains me conseillent de prendre rendez-vous. Parait même qu’il m’attend par-dessus les nuages, habillé de blanc et fidèle à son image. Les sages qui l’accompagnent témoigneront de mes actes sur Terre. Qu’ai-je fais de bon pour mériter de les rejoindre, eux mes frères ? Pas grand-chose je dirais si je regarde bien en arrière. La place est chère, faudrait que je sois plus convaincant, mais si Dieu veut que j’ai pour lui de meilleur ressentiment, il devra se montrer lui aussi, plus entreprenant. Jusqu’à ce que je devienne poussière, j’attends de lui qu’il se conduise auprès de moi comme un père. Un père qui ne laisse pas son fils loin derrière sans donner de nouvelle. Un père qui arrête de lui murmurer : si tu veux me voir lève la tête au ciel. J’ai beau lever les yeux je ne vois que des tourterelles, des oiseaux épris de liberté et qui ne cesserait de voler pour un Dieu imaginaire. J’ai le regard sombre, l’esprit critique face à toutes ces idéologies planétaires. Y a-t-il une vie après la mort je ne me pose plus la question. Je veux mourir en ayant bien vécut c’est là ma seule conviction. Dieu me punira surement pour mes écarts, mais s’il est aussi clément qu’on veut me faire croire, alors il me pardonnera de ne pas mettre en lui tous mes espoirs…

mercredi 7 avril 2010

IMPRIME MENTHE!! NON CA MARCHE PAS



Y Dor koué ?

Ayé, j’ai plus d’encre dans mon imprimante. J’ai même plus les moyens de faire sortir une page en noir et blanc. J’avais investi dans une formule tout en un, un produit très intéressant, totalement hors du commun, qui m’a jusque là satisfait à tous les niveaux. Mais là je ne peux même plus lui confier le moindre mot. Je me disais bien que j’aurai dû continuer à tafer tout seul, en solo. Tout faire manuscrit, à la pointe du stylo. Bordel, je ne sais pas comment je vais m’en sortir. Ok, restons calme, gardons le sourire, doit bien y avoir un moyen d’imprimer ces putains de papiers. Bon il est où le problème ? Commence à faire chier…. Je vais tout péter si ça continu ainsi. Je vais tout cramer, les papiers, l’imprimante et même l’ordi. M’en fout si je ne rends pas mon taf à l’heure prévu, de toute façon comme c’est parti je suis foutu. Y a pu rien qui marche dans cette baraque. Ça y est je déprime, oui je crois que je craque. Vas y dégage saleté d’imprimante de merde. Je vais te jeter par dessus la falaise en espérant que tu t’écrases comme une merde. Je veux même plus te voir trainer au fond de mon bureau. De mon travail aujourd’hui c’est toi le bourreau. Je vais te remplacer crois moi et je n’aurai aucun regret. T’as pas été à la hauteur de ta renommée et dire que je t’ai achetée. J’aurai pu faire jouer la garantie mais t’es plus toute jeune, t’as dépassé l’âge limite si j’en crois le formulaire qui te concerne. Bon allez ça suffit sors de ma vue tu m’agaces, je vais me changer les idées avec un Schweppes et de la glace. Je ne sais pas ce que je ferais après, ça dépendra de mon humeur, mais si je veux rester sérieux va falloir que je pense aller voir un imprimeur. Dans mon voisinage y a que des vieillards qui marchent encore avec leur livret A. La technologie ils ne connaissent pas, alors ce n’est surement pas à eux que j’irai confier ma clé USB. Je risque fort de perdre totalement toutes mes données.

samedi 3 avril 2010

LE LION DES CAMELIAS


Y Dor koué ?

Ayé, Jean-Pierre POTHIN est jugé cette semaine pour le meurtre du « Lion ». Bin oui, pour ceux qui ne savaient pas y avait un « Lion » à la Réunion. Aux Camélias plus précisément parce que c’est bien là qu’il faisait régner sa loi. Mais ça c’était à l’époque des gros bras, des nervis comme on dit. Aujourd’hui c’est bien fini, oui bien fini le temps où les grands tapaient les petits. Depuis le 25 Aout 2008 Thérinca est en mode disparu et on n’arrête pas de parler de lui. De Jean-Pierre POTHIN aussi d’ailleurs mais lui ce n’est pas pour les mêmes raisons. Bref cette histoire est loin d’être terminée vu la passion que suscite encore le « Lion ». Suffit de lire ce qui se dit entre chaque clan sur le net. Les commentaires fusent de partout et pas sûr qu’un jour ça s’arrête. Beaucoup de « totoche » et de « fé boure… » dans ce qui se renvoi, comme si les gros mots étaient nécessaires pour faire entendre sa voix. Presque 2 ans après on voit bien que la colère n’est pas retombée. Avec le procès de Jean-Pierre POTHIN va encore y avoir des mots de lâchés. Et ce quelque soit le jugement prononcé. Qui va regretter quoi je ne sais pas. Peut-être que Jean-Pierre POTHIN regrettera d’avoir tué Therinca. En même temps si ce dernier n’était pas venu devant sa case on n’en serait pas là. En fait ce qu’on peut regretter c’est que cette histoire ne serve vraiment de leçon, à tous ces moutons qui envisagent de régner maintenant à la place du « Lion »

vendredi 2 avril 2010

LES AMIS DEPRESSIFS


Y Dor koué ?

Ayé, il pleut des larmes sur ma guitare
Mes cordes vocales m’accordent une note d’espoir
Je veux m’en sortir, partir, quitter ce monde maudit
Me mettre à l’abri de cette folie qui m’envahie
Il faut que je m’élance en total paranoïa
Dans ce vide immense qui me tend les bras
Le nœud se resserre mais j’ai l’œil encore vif
Pour voir la vie avec le même regard que mes amis dépressifs
Je ne crois pas en la mort
Je ne crois pas en la vie
J’ai des médocs injectés dans le corps
Le diable a fait de moi son paradis
Mais c’est bien le divin qui m’a jeté un sort
Une musique douce raisonne dans ma tête
J’entends des voix, des gens qui font la fête
Quoi, qu’est ce que vous faites laissez moi tranquille
Je ne suis pas débile sortez moi de cet asile
Docteur ayez confiance donnez moi une chance
Mon ignorance mérite une sentence mais pas la potence
La société a fait de moi un être à part, un intrusif
Alors qu’ils sont nombreux à faire partie de mes amis dépressifs
Je ne crois pas en la mort
Je ne crois pas en la vie
J’ai des médocs injectés dans le corps
Le diable a fait de moi son paradis
Mais c’est bien le divin qui m’a jeté un sort
La guérison est proche suffit que je tombe
Que je me laisse aller à péter comme une bombe
J’ai l’esprit embrouillé impossible de crier à l’aide
Je n’imaginais pas être autant sur la corde raide
Des étoiles qui scintillent suis-je enfin au ciel
Mon visa est périmé faudra négocier avec l’archange Gabriel
S’il ne me laisse pas entrer je vais vite devenir agressif
Car tels mes amis dépressifs je ne suis pas aussi inoffensif
Je ne crois pas en la mort
Je ne crois pas en la vie
J’ai des médocs injectés dans le corps
Le diable a fait de moi son paradis
Mais c’est bien le divin qui m’a jeté un sort
J’ai une solution à tous mes problèmes
Qu’importe l’équation je saurai faire preuve de stratagème
Et si la mort décide de me poursuivre toute ma vie
Mes amis dépressifs sauront lui faire face en vrai nervis

mercredi 24 mars 2010

NOUS LES RÊVEURS


Y Dor koué ?

Ayé, il a suffit d’un cri d’alarme pour que tous les Rêveurs se ramènent
Un appel à la remobilisation pour se retrouver au moins une fois par semaine
The Queen of the totoche a su faire entendre sa voix
Refusant ainsi d’accepter tout ce que les autres renvoient
Les critiques ont suffisamment plané au dessus de nos têtes
On va leur montrer de quoi on est capable sans se prendre la tête
L’hymne sera chanté à l’unisson dans toutes les patinoires
Qu’on soit à l’école, à l’université ou au conservatoire
Nous les Rêveurs,
Nou Fé d’limpro o
Public lé cho
Et nou la cho
Et nou sa tire noute palto
Et viens bouger, ton corps
Viens bouger, viens bouger
Il n’y pas de secret pour réussir il faut s’entrainer
D’ailleurs comment ils font pour le hakka les néozélandais
C’est sûr on ne fera jamais mieux comme cri de guerre
Mais avec nous il n’y a aucun risque de blessure musculaire
Que du plaisir, de l’envie à partager avec nos supporters
Qui pour nous voir sont capable de venir même en hélicoptère
Car ils ont dans le coco une chanson difficile à oublier
Un air entrainant et représentatif de ceux qui aiment rêver
Nous les Rêveurs,
Nou Fé d’limpro o
Public lé cho
Et nou la cho
Et nou sa tire noute palto
Et viens bouger, ton Corps
Viens bouger, viens bouger
Pas de musique appropriée pour l’accompagnement
Juste la voix de ces 3 hommes et femmes au fort tempérament
Ça s’énerve et ça rigole comme peuvent le faire de grands enfants
Mais au final c’est le respect des uns et des autres qui demeure triomphant
Aucune dispute pour avoir sa place en vue du prochain match
Même les Zendélirs peuvent participer sans risquer de faire tache
Eux aussi auront intégré ces gestes maintes fois répétés
Des gestes en guise de danse admirablement chorégraphié
Nous les Rêveurs,
Nou Fé d’limpro o
Public lé cho
Et nou la cho
Et nou sa tire noute palto
Et viens bouger, ton corps
Viens bouger, viens bouger

mardi 23 mars 2010

A L'HEURE OU EN RETARD


Y Dor koué ?

Ayé, je suis né à 10h10, ten past ten comme j’aime le dire en anglais. Suis-je arrivé à l’heure où en retard, je n’en sais rien, ma mère devait accoucher, sans montre à sa main, avec juste une horloge biologique, qui a fait réagir son corps pour prévenir de ma venue, cet instant magique. Je veux la même horloge je lui ai crié pendant qu’elle tentait de se reposer. Je veux que mon corps bouge, vibre à chacun de mes rendez-vous posés. A l’heure ou en retard je ressens les effets de ce cadeau maternelle. Avant l’heure je stresse à attendre avec une grosse envie d’aller à la selle. Après l’heure je transpire comme un bœuf malgache en peine devant sa tache. J’ai bien essayé d’être à l’heure pour que personne ne se fâche, mais cette option je ne l’ai pas intégré comme une solution à mon avantage. Le héros que je suis arrive toujours à la fin pour que tous retienne son visage. On se plaint de mes arrivées tardives, presque maladives. À croire que je fais exprès d’amener mes détracteurs à grincer des gencives. J’ai bien un dentiste à leur conseiller pour pas qu’ils s’usent les dents, pour qu’ils gardent le sourire en me voyant à la traine comme souvent. Mais il me semble qu’ils se méfient de ma volonté à assurer dans le temps. La journée ne dure que 24 heures. Ce n’est vraiment pas assez quand on veut faire son Jack BAUER. J’aimerai plus de temps pour dormir. J’aimerai plus de temps pour savourer la vie et ses petits plaisirs. Je ne peux même plus regarder un film, un bon match à la télé. Sans avoir à courir à droite et à gauche totalement désorienté. Je m’efforce de régler chaque contre temps par des excuses bidons, histoire de maintenir un semblant de sérieux dans mon organisation. Ça marche une fois ou deux je dois dire, sauf que j’y ai prit gout et c’est sans doute ça le pire. Le diable me surveille de loin je le sais, je le sens. Il ne tient pas à ce que je sois en retard le jour de mon enterrement, mais chuuut ne lui dites rien j’ai prévu de me faire incinérer. Il peut venir me chercher ce n’est pas chez lui que j’irai me faire calciner. Mon chronomètre vital défile à grande vitesse. Mes 20 ans sont bien loin quand je vois mon visage ou ce qu’il en reste. Les rides n’ont pas eu de mal à être à l’heure, ils sont même très ponctuels. Je tente de retardé leurs effets temporels mais ils sont bien trop cruels. Heureusement que la nature, bienfaitrice, est venue à mon secours. Je saurais lui rendre sa bonne action, en temps et en heure, comme toujours…

samedi 13 février 2010

UN PROFIL DE TOUTE BEAUTE


Y Dor koué ?

Ayé, mon profil est attaqué de partout. Je me défends plus que bien mais je ne peux parer tous les coups. Aucun coup bas pour m’obliger à mettre un genou à terre, mais que des coups droits, des directs du gauche et je vous passe l’inventaire. Je refuse de tomber KO, me laisser faire, je vais contre attaquer, leur faire la guerre. J’avais mis en lumière un corps céleste, une étoile filante, tout ce qu’il faut pour satisfaire le regard et pas seulement. Seulement voilà, y en a qui ne savent pas apprécier les choses. Et quelque chose me dit de vite les chasser de mon carnet rose. Mais je ne suis pas un bandit. Je ne vise pas par derrière, je me l’interdit. J’agirai de front pour qu’ils comprennent ma démarche. Je ne suis pas un héros mais je ne suis pas non plus un lâche. Qu’ils me lâchent et peut être que je ferai preuve de clémence. Je n’attends pas d’excuses, non c’est trop tard pour ce genre de pénitence. J’attends qu’ils vénèrent mon image, en photo ou en poster, qu’ils me réclament une spéciale dédicace au crayon noir ou au marqueur. La marque du respect voilà ce qu’ils me doivent ces grands illuminés. Je ne vais pas tous les éliminés ça serait exagéré, car dans le lot y a des âmes qui peuvent être sauvés. Je me suis construit un profil assez simplet, qui ne paye pas de mine mais agréable selon quelques invités. La satisfaction aurait dû être totale pour ceux qui l’ont visité, mais je me rends compte que mon choix n’a pas été bien apprécié. Bin oui, parce qu’ils ont décidé qu’il me faut changer de look, pour que je puisse dorénavant afficher un large sourire sur mon profil Facebook.

vendredi 5 février 2010

PARTIR OU RESTER


Y Dor koué ?

Ayé, partir ou rester il serait temps de définir ce qu’il faut faire. Je me souviens d’un endroit où vivait plusieurs familles tous solidaires. La télé jouait encore en noir et blanc, et le journal local était présenté par Souliman BANIAN, journaliste localement connu et je me demande s’il est toujours vivant. Quel âge j’avais je ne le sais même plus. Je me souviens juste que j’avais encore l’âge de jouer tout nu. Nu pied je courais et je rentrai chez les uns et les autres, recevant au passage quelques claques le long du dos. « Fenergan » ma mère appelait ça. Genre quand t’en prend une tu cours vite dans tes draps, car aussi bizarre que ça puisse paraitre, c’est le type de traitement qui te fait faire de très bonne sieste. Au fil des ans la famille a dû se disperser. Le Barachois, là où on créchait, commençait à se transformer. Pas encore de camion bar spécialisé en bouchon gratiné, juste des boutiques chinoises où l’on chapardait des sucettes « kojak » au gout très particulier. La crise ne date pas d’aujourd’hui. Je le sais parce que petit je l’avais déjà subit. On a dû déménager, quitter notre quartier délabré, pour aller dans un immeuble se taper 5 étages via les escaliers. Normal je me disais, ça doit être comme ça dans toutes les citées, avant de me rendre compte que les ascenseurs pouvaient exister. Ces escaliers je les ai foulés matin et soir pour aller à l’école des Badamiers. Premier en sport et en français je n’ai pourtant pas eu le succès tant mérité. Premières années d’école qui diagnostiquent une vue pas très nette. Premières années d’une existence avec l’obligation de porter des lunettes. Les années collège se font terribles, pénibles en cette période d’adolescence. Aucun regard féminin qui se pose sur ce corps ignoré par Maitre Beauté, parti en vacance. La coupe afro et des jumelles en guise de verres correcteurs, seuls artifices exploitables pour faire chavirer les cœurs, sèment la terreur parmi ces demoiselles, il est vrai encore mineurs. Depuis le lycée la donne a bien changé, et je ne vous raconte pas cette liberté savouré à l’université. Ceux qui ont fréquenté savent précisément tout ce qui s’y passe. On y fait de belles rencontres sans avoir besoin d’aller à la chasse. L’international est à porté de lèvres, quoi que par moment il a fallu déverser sa sève, prouver ce dont on est capable, jouer de son expérience, être un homme, assurer l’instant sans avoir bu une seule goutte de rhum. Partir ou rester il a fallu faire un choix. Choisir de rester et se retrouver entrainer dans de nouveaux ébats, ou choisir de partir et se retrouver dans des discussions qui finissent toujours en débats. Qui va là me dit ma mère dès que je rentre chez moi. Qui va là car quand j’arrive le soleil est encore très bas. Le sommeil est réparateur à ce qu’il parait. Parait aussi qu’il permet de se ressourcer. Je ne sais pas ce que je dois considérer comme vérité, mais il est clair qu’avec l’âge j’ai compris où est mon intérêt. Rien ne sert de courir il faut savoir se montrer patient. Plus la peine de se fatiguer surtout que je n’ai plus 20 ans. J’attends l’instant où se décanteront mes plus profonds ressentiments. Partir ou rester il serait temps de définir ce qu’il faut faire. Faire le mur, partir serait une solution envisageable, mais que me restera-t-il si ce que je vise s’égraine comme un château de sable. La peur au ventre j’avance à petit pas, pour ne blesser personne, pour ne pas froisser qui que ce soit. La chance me sourira sans doute mais encore faut-il que j’y crois…Encore faut-il que j’y crois…

dimanche 31 janvier 2010

LE LUNDI C'EST IMPRO


Y Dor koué ?

Ayé, les regrets essayent de me courir après. Si je pouvais reprendre mes cartes je veillerais à mieux les redistribuer. On ne m’a refilé que des 7, même pas une dame ou un roi, voire un valet. Ne parlons pas des As, jusqu’aujourd’hui je n’arrête pas d’en réclamer. On m’a dit de faire ci, de faire ça pour conjurer le sortilège, comme si de ma vie, le malheur en avait fait le siège. On m’a dit de marcher avec un trèfle à 4 feuilles, de ne pas hésiter à le mettre dans mon portefeuille. Ces inepties ne m’ont convaincu que d’une chose, je ne peux compter que sur moi pour voir la vie en rose. Pourtant hier, Miss CDI, c’est comme ça que l’appelle sa commère, et bien Miss CDI a su me démontrer du contraire. D’une simple proposition, d’un simple geste dont elle peut être fière. J’ai bien compris que j’ai eu raison de refuser ces grigris vaudous. Je me demande encore comment elle a pu me ramener dans mon trou ? Un trou pas vraiment perdu mais je peine à le faire valoir, même si je n’arrête pas de dire que je ne suis pas aussi loin qu’on peut le croire. Malgré la distance, en tout cas, je ferai tout pour retrouver mes amis du lundi. Le lundi, une soirée spéciale que j’aurai voulue interminable à l’infini, mais il est bon de se quitter surtout quand on a bien bien rit. Alors, totalement j’envoie bouler tous ces regrets qui tentent de me rattraper, car des potes comme ça, je ne peux être que ravi de les avoir à mes cotés. Pas d’improvisation possible sans leur soutien, leurs encouragements. Tous les rêves sont permis en leur présence et je ne vous parle pas d’un pacte de sang. Je suis fan de leur état d’esprit, de leur état dès qu’ils sont en plein délire. Ils s’amusent et m’amusent à en mourir de rire. Tiens demain c’est lundi alors assez perdu de temps, je vais vite me coucher pour que demain arrive très rapidement. Mais avant de conclure, encore merci à Clara et Sophie. 2 femmes, avec ça très jolie, que je me ravis de compter parmi mes amies. A très bientôt dans la patinoire, sans glace ni protection, juste avec ce qui fait notre force… l’envie et la motivation…

vendredi 8 janvier 2010

JE VEUX UNE NASSIMAH


Y Dor koué ?

Ayé, un nouveau jour, une nouvelle année débute sur la planète Terre, et je me demande qui entendra un jour mes prières. J’ai fais le vœu de voir tous mes vêtements repassés en rentrant chez moi, mais je me rends compte que ce n’est pas encore pour cette fois. Miguel et Rosa ne travaillent pas pour moi bien malheureusement. Quand je vois CAPWEL et FORRESTER profiter de leur formidable talent, je me dis que ce serait bien qu’ils viennent chez moi juste une journée, gratuitement. Oui, bon j’arrête de rêver, c’est vrai qu’on ne les a jamais vu repasser ces deux lèche culs. Ils ne font qu’ouvrir des portes ou répondre au téléphone pour nous faire croire qu’ils suent. Avec leur complet de cuisine rose et blanc jamais entaché de la moindre sauce, ils font semblant de travailler alors qu’ils ne font que multiplier les poses. Vraiment pas la peine qu’ils déboulent chez moi se gratter les fesses. Moi il me faut quelqu’un de sûr, bosseur et pas adepte de la paresse, pour que quand je rentre tout soit fait comme par magie. Ce serait tip top de ne plus avoir à s’occuper de sa lingerie, super tip top de ne plus avoir à s’occuper de cette connerie. Quand je pense que Nassimah a osé laver ses culottes bateau devant la caméra… Peut-être que si je l’interpelle elle pourrait aussi se charger de mes gros maillots 5 doigts. Avoir une Nassimah chez soit c’est ça qu’il faut développer dorénavant. Fini les grosses corvées qu’on n’a pas dut tout envie de faire parce que trop chiant. On claque des doigts et Nassimah débarque, bassine d’eau et savon de Marseille à la main, correctement sapée et disposée à satisfaire tous nos désirs ménagers du quotidien. En guise de salaire je lui verserai un petit quelque chose pour pas qu’elle se sente exploitée. Car c’est bien beau de l’avoir la Nassimah, encore faut il qu’elle puisse se nourrir et se loger. Et c’est là que ça fait mal quand on commence à parler fiche de paie. Parce que une Nassimah ça n’est pas possible pour tous les portes-monnaies. Du coup je vais me contenter d’accumuler la masse de vêtement à repasser. Quand je pourrai je m’offrirai ma Nassimah, une vraie, une qui sache laver sa culotte en me regardant avec la plus grande des fiertés…