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mardi 30 décembre 2008

LE PRIX DE L'INNOCENCE


Y Dor koué ?

Ayé, le tribunal l’a définitivement déclaré innocent. Ah oui, faut que je vous remette en mémoire ce qui avait motivé ce jugement. Tout avait démarré pour lui au mois de mars dernier. Travaillant dans un établissement qui accueillait des enfants en difficulté, il a vu le ciel lui tomber sur la tête avec grand fracas. Lui qui venait d’avoir son diplôme après 3 années de formation à St-Benoit, il n’imaginait pas que la réalité du métier pouvait être aussi cruelle. Il n’imaginait pas que les adolescentes pouvaient être aussi rebelles. Celles là ont réussi à faire de lui un être indésirable, un abuseur d’enfants. Il a été donné en pâture à des journalistes au courant de l’affaire très rapidement. Trop rapidement même je devrai dire au vu de ce qu’ils ont écrits. Qu’ils soient du JiR ou du Quotidien, ils l’ont tous traité avec mépris. À les lire il n’y avait aucun doute sur ce dont il était capable. Il apparaissait comme le violeur idéal, le loup dans la bergerie, le bon coupable. Son nom, livré sans aucune retenue, sa famille, tout a été sali, tout. La presse écrite ne s’est pas gênée pour le trainer dans la boue, sans se préoccuper des conséquences pour ses enfants, sa femme. Et ces personnes qui ont fini par douter de lui, c’est bien ça le drame. La prison il a connu comme si le crime était déjà jugé. Et je ne vous raconte pas l’audition par des hommes de loi bien énervé. Une loi qui a bafoué ses droits d’être avant tout vu comme présumé innocent. Innocent, il n’a eu de cesse de le crier malgré tout ce que les filles mettaient en avant. Sauf que l’on sait tous que la parole d’un adulte a peu de valeur face à des enfants. Surtout quand ces enfants vous montrent du doigt aux yeux de leur entourage. D’ailleurs le père d’une des adolescentes, a lui, montré beaucoup de courage, en venant jusqu’à la gendarmerie lui mettre un poing dans la figure. Viendra-t-il dire pardon maintenant que la justice a mis sa fille dos au mur ? Lui qui a interpellé radio Free dom pour se plaindre de ce qu’elle avait subit, viendra-t-il s’excuser d’avoir agit sur les simples racontars de sa file et des ses amies. Non, je crois qu’il ne viendra pas le faire, ni lui, ni les journalistes du JIR et du Quotidien. Je crois qu’ils se foutent bien de ce qui a pu lui arriver cette bande de crétins. Il faut juste savoir qu’avec cette accusation, il s’est retrouvé sans ressource du jour au lendemain. Des mois durant il a galéré pour subsister avec sa dignité d’être humain. Des factures à payer, une famille à nourrir, des enfants à élever. Un combat qu’il a su mener sans rien lâcher, sans désespérer malgré une procédure pénible et douloureuse. Aujourd’hui la fin se fait plus heureuse. Le bout du tunnel est apparu en cette fin d’année, comme un cadeau presque inespéré. Le Père Noel existe je vous l’avais dit. Il a une cheminée de retard, à croire qu’il s’était endormi.
Les pleurs qu’il a versés à l’annonce de son avocat, sont venus soulagés tout l’inquiétude accumulé durant des mois. 2008 finira mieux qu’il avait commencé. Et pour 2009 je veux juste lui souhaiter, à lui et à toute sa famille que j’aurai voulu davantage aidé, Une bonne et heureuse année.

jeudi 25 décembre 2008

JOYEUX NOEL PETITE FILLE


Y Dor koué ?

Ayé, c’est fait, Noel est enfin arrivée. Le temps n’a pas été vraiment clément mais il n’a rien gâché. Quand minuit a sonné elle ne s’était pas encore endormie. Je l’aurai cru fatiguée mais elle avait encore tout plein d’énergie. Ça courait dans tous les sens, a crier sa joie d’être toujours debout. Avec par moment, une petite pose histoire de rester dans le coup. Je me suis dit qu’elle voulait sans doute voir l’arrivée du papa Noel, ce bonhomme mystérieux que je lui racontais venir du ciel, pour récompenser tous les enfants méritant comme elle. Elle n’a jamais questionné jusqu’à maintenant, pour connaitre la véracité de ce que je lui contais au soleil couchant. Le Père Noel existe dans mes propos. Le Père Noel existe et pour elle j’aimerai que ce ne soit pas que des mots. Aussi quand le Père Noel a fait son apparition à minuit tapante, je fus très surpris de la voir courir, presque prendre la pente. La peur se sentait dans son regard et dans ses tremblements. L’être en rouge ne lui inspirait pas confiance, c’était même inquiétant. Elle a refusé qu’il s’approche de trop près. Elle a refusé qu’il vienne lui soumettre un quelconque petit baiser. Les cadeaux il pouvait les garder du moment qu’il reste au loin. Presque si elle ne me demandait pas, s’il s’approche, de lui mettre mon poing. Il a fallu être très stratégique pour l’amener à rouvrir les yeux. Au fur et à mesure elle a cessé de trembler, elle s’est sentie mieux. Il faut dire que le méchant d’un soir était parti sous d’autres cieux. La nuit basculait petit à petit vers le matin. Moment choisi pour qu’elle me laisse tout doucement la main. Le sommeil à eu raison de sa dynamique très énergique. Je me dis alors que l’année prochaine elle sera moins en panique. D’ici là j’arriverai peut-être à faire du papa Noel un « boug » plus sympathique. Au saut du lit ce matin elle a pu trouver au pied de son berceau, quelques paquets qu’elle s’est empressée de déchirer l’emballage cadeau. Finalement le Père Noel ne s’est pas montré rancunier. Toutefois les traces de son passage ne fait pas encore de lui l’être le plus aimé, car il y a toujours à faire avant qu’il se fasse définitivement accepté. Aujourd’hui je suis content de la voir vivre son Noel ainsi. Les rires ont remplacé les pleurs et j’en suis extrêmement ravi. Mais qu’importe son humeur à ma fille, cette petite demoiselle, c’est de tout cœur que je lui souhaite un Joyeux Noel

JOYEUX NOEL


Y Dor koué ?

Ayé, c’est bientôt le réveillon de Noël. A la Réunion pas de neige ni de grand froid pour qu’on se les gèle, juste beaucoup de chaleur faisant festoyer les gens jusqu’au dehors. Les rues seront parcourues par toutes sortes de musique à faire bouger les corps. Les tables seront garnis comme jamais. C’est sûr, ce n’est pas ce soir qu’il manquera à manger. L’alcool coulera à flot, même pour ceux qui prétendent ne boire que de l’eau. On dormira sur place s’il le faut mais personne ne repart sans la tête pleine de fête. C’est Noël, et dans cet état d’esprit, pour avoir son cadeau pas la peine de faire la quête. Y aura une pensée pour chacun, dans les gestes, dans les mots. Même le plus anodin paraîtra comme le plus beau des cadeaux. Noël à la Réunion, c’est Jacqueline FARREYROL qui le chante très bien. Ici c’est Noël sous les flamboyants malgré cette météo qui prédit un temps de chien. D’ailleurs la pluie a commencé à tombé cet après midi du coté de la Possession. Une petite pluie qui a obligé une jolie ménagère à ramasser son linge étendu sur le balcon. On ne va pas s’inquiéter pour si peu car c’est aussi la saison. Et de toute façon qu’il pleuve ou non, ce soir, c’est soir de réveillon. Un réveillon de Noël pour les petits comme pour les grands, car on sait très bien que malgré l’âge on est tous resté encore enfant. Par chez moi je me demande si le Père Noël aura barbe blanche. Avec la chaleur il risque même de préférer à la tunique rouge une chemise courte manche. Alors qu’aurai je en me réveillant demain matin ? De nouvelles baskets, une paire de lunette, un I-mac, un sandwich américain ? Je dois dire que j’en sais fichtrement rien. J’espère en tous les cas que vos sapins seront bien garnis, que chez vous la fête battra son plein au coté de votre chéri, vos amis. Dès que sonneront les 12 coups de minuit, vous vous enlacerez pour vous souhaiter un Joyeux Noël comme on dit. Moi je vous le souhaite de suite car je risque d’être pris par l’évènement. Donc Joyeux Noël à toutes et à tous en attendant de vous retrouver très prochainement

mardi 23 décembre 2008

GALERE LE BUS


Y Dor koué ?

Ayé, comme vous le savez je circule en bus depuis quinze jours déjà. Une voiture en panne, sa pièce de rechange bien difficile à trouver à l'achat, et me voilà bien obliger de prendre place à bord de bus pour ne pas être à pied. La chaleur qu'il fait demande un minimum d'air frais, et pourtant rien, même pas une clim dans ces satanés bus Citalis. Sinon quand il y en a, toutes les vitres sont ouvertes, une vraie idiotie. J'attendais un peu d'encouragement pour m'inciter à prendre davantage le car, mais depuis longtemps déjà je savais que je n'irai pas souvent à la gare. Ma voiture me manque et avec elle tous ses accessoires. Le soleil tape trop dure pour que je la laisse dormir au garage chaque soir. Vivement son retour que je puisse regagner du temps de sommeil. J'en ai mare moi, chaque matin, d'entendre ce satané réveil. Je ne veux plus avoir à me lever pour prendre le bus à une heure précise. Je voudrai pouvoir dormir et me réveiller quand bon me semble, faire à ma guise. Quinze jours en bus c'est bon j'ai eu ma dose. L'essence a baissé, je veux en consommer avant que le climat ne soit de nouveau morose. C'est fou comme discours mais je crois que suis vraiment à bout. Qu'on me rende ma voiture avant que je ne devienne fou. Pour l'instant je supporte mon malheureux sort. Comme beaucoup je dois faire avec cette chaleur à faire transpirer un mort. Dès que je récupère ma bagnole je tenterai d'oublier ces journées de galère. Fini de faire du sport le matin en marchant jusque ces arrêts de misère. Je vais retrouver mon embouteillage chéri avec les insultes qui vont avec, mais que ce soit en bus ou en voiture, je sais que je suis toujours resté correct.

LA FETE KAF


Y Dor koué ?

Ayé c’est le 20 décembre, un jour que toute la Réunion va célébrer. Pas un quartier de l’île ne va rater l’évènement, partout le maloya sera chanté. Va y avoir des kabars à toutes les sauces jusqu’à tard dans la nuit. Même les étoiles voudront partager l’instant en entendant tout ce bruit. Le 20 décembre 1848, la Réunion apprenait que l’esclavage était enfin aboli. Oui, fini de se faire fouetter comme un animal chassé par autant d’ennemi. Dorénavant le noir aura sa place parmi les blancs. Difficile à croire et pourtant c’est ce que venait signifier Sarda Garriga en débarquant. Une annonce qui va faire de la Réunion ce qu’elle est aujourd’hui. Une île de mélange entre les couleurs, une île de partage entre les différentes ethnies. Le 20 décembre est jour férié sur le plan locale mais sait-on vraiment pourquoi ? Avec le temps on finit par oublier disait la chanson et du coup on a fait quoi ? Et bien rendez vous dans les différents kabars que vous trouverez sur votre passage, je vous assure que vous serez vite mis à la page. Les ancêtres ne seront pas morts en vain, car à tout bout de champs, en leur nom, on tapera dans les mains pour rappeler leur souffrance, leur combat au fil du temps, pour que le mot liberté s’écrive enfin pour eux, pour nous, tout en grand. Ne gâchez pas votre plaisir, regroupez vous, instruments bien en main. Bob, roulèr, kayamb, prenez ce qui vous plait, ce soir on est tous musicien. Rajoutez une guitare, un triangle si ça vous dit, Peu importe ce que vous manipulerez, mettez y le cœur et l’état d’esprit. Le 20 décembre doit être fêté dignement, sans retenue. Il faut donner envie à ceux qui bossent de lâcher leur costume, leur tenue. Le sacrifice en vaut la peine même si je connais les contraintes liées au travail. On dira juste qu’un jour d’absence ne mettra pas l’entreprise sur la paille. Pour certains ce 20 décembre coïncide avec le début des vacances. Eux au moins ils n’auront pas à mettre ce choix dans la balance. En tous les cas profitez et honorez l’évènement, même si personne ne vous dira merci pour vos encouragements. Faites juste en sorte que l’histoire soit relayée dans le cœur et les yeux de nos enfants

mardi 9 décembre 2008

UN ORDINATEUR DE MISERE


Y Dor koué ?

Ayé, j’ai enfin récupérer ma connexion internet. Il était temps car ça commençait vraiment à me prendre la tête. Du coup, très content, je me suis empressé d’allumer mon ordinateur. Un ordinateur que j’avais monté de toute pièce comme un vrai bricoleur. Un disque dur par ci, un graveur par là, une carte son par là-bas. Je me suis fourni à droite et à gauche pour les logiciels, en passant par le clavier et l’écran plat. Sauf que ces derniers jours mon ordinateur ne donnait plus signe de vie. Il m’avait lâché en pleine tache sans un mot sans un cri. Aucun avertissement pour me dire de faire attention. Non, rien de tout cela, juste un écran noir en guise de proposition. Alors je ne vous dis pas la galère avec tout ce qui était sauvegardé sur le disque. En même temps j’étais prévenu, en informatique il y a toujours un risque. Rien n’a pu être récupéré malheureusement, Windows m’avait planté comme un con. Incroyable tout de même, j’ai eu presque envi de le balancer du balcon. Mais finalement j’ai tout réinstallé histoire de dire que j’ai encore un pc à la maison. Me revoilà donc revenu sur la toile, sans costume de Spiderman mais accroc comme un chien qui tombe sur un os à moelle. Prêt à mordre pour défendre son « précieux », son bien. Je vais attaquer en clé de bras façon jiu-jitsu brésilien. Je me tiendrais prêt à réagir, à parer toute feinte de soumission. Faut rester sur le tatami, disponible, le corps chaud, presque en ébullition. Il ne faut surtout plus se faire avoir par la mécanique, rester à l’écoute de ce qui se passe sur la place publique, pour être à jour dans ses écrits, ses envies d’être encore plus critique.
Y Dor koué ? kosa la fé ? C’est reparti pour une nouvelle saison, une nouvelle année, avec j’espère vos nombreux commentaires pour m’encourager et pourquoi pas, « mète mon blog en lèr »

samedi 15 novembre 2008

LE JIU-JITSU BRESILIEN A LA REUNION


Y Dor koué ?

Ayé, j’ai repris le sport après plusieurs mois d’abstinence. Faut dire que je n’ai pas été très courageux pour éviter d’être en excès sur la balance. Ce n’est pas ce qui m’a motivé, ces kilos largement pris au fil du temps, mais plus l’envie de renouer avec un corps bien transpirant. J’aurai pu reprendre le foot, sport que je pratiquais en club depuis le collège, sauf que quelques opérations et des douleurs au genou m’ont amené à réfléchir sur mon siège. En 2002 j’avais rencontré un gars bien particulier, fanatique de sports de combats. Il en parlait à tout bout de champs, il me citait des noms qui ne raisonnaient pas encore en moi. Cependant au fur et à mesure je fini par en retenir au moins un, Rickson GRACIE. Depuis j’ai forgé mes connaissances sur tout ce qui touche à cette famille. Une famille native du Brésil et qui est à l’origine de cet art martial : le jiu-jitsu Brésilien. Je ne vais pas vous faire un historique car pour ça je suis vraiment un bon à rien, mais je peux vous dire que ce sport, j’ai fini par l’adorer. Et c’est vers cet art qu’aujourd’hui je me suis retourné. Trop longtemps je l’avais délaissé sans vraies bonnes raisons. De toute façon c’est comme le ramadan, pour ne pas le faire on se trouve toujours des excuses bidons. Cette fois ci la motivation est bien présente et j’ai ressorti le kimono. Un kimono tout bleu avec dans le dos le logo de Ze Marcello. Ze Marcello qui vient d’animer un séminaire dans l’île pour les mordus. Quand je vois comment ont évolué ceux avec qui j’avais débuté je suis sur le cul. Ils ont déjà changé de couleur de ceinture pendant que la mienne s’évertue à rester blanche. Certes il ne faut pas regarder le niveau de l’autre en fonction de ce qu’il a à la hanche, mais quand même, je crois que j’ai vraiment bien fait de revenir suer à l’entrainement. Les techniques reviennent tout doucement mais faut répéter encore les gestes, les mouvements. Pendant ce temps, les autres s’appliquent à me faire des clés de bras et des prises de folies sans ménagement. Du coup, demain je sais que le réveil va se faire douloureusement. Pourtant j’ai fais mes étirements mais quand on reprend après un si long arrêt, c’est sûr que les muscles ont perdu l’habitude de se faire autant maltraiter. Je crois que c’est comme ça pour tout sport, qu’on fasse de la gym, du hand ou de la capoeira. Faut juste se lancer, retrouver des sensations, surtout pas baisser les bras, retrouver du plaisir à pratiquer ce qu’on aime petit à petit, retrouver des gens, du monde, Thierry. Et s’efforcer de garder le rythme chaque semaine durant. Il suffit tellement de peu pour dynamiter ce besoin d’entrainement. Le jiu-jitsu brésilien se développe fortement à la Réunion. Les tournois se généralisent avec quelques passages relayés en télévision. Moi j’y retourne très prochainement, il y a lieu de ne plus lâcher. Pour les douleurs, un inongan en pommade ou en cachet suffira à tout faire passer.

dimanche 9 novembre 2008

ST-DENIS VIA LE BUS




Y Dor koué ?

Ayé, après plusieurs années à ne vouloir circuler que dans ma voiture, j’ai enfin réussi à me décider à bouger en bus mais mon dieu que c’est dur. Déjà qu’il m’a fallu marcher jusqu’à loin pour patienter comme un imbécile et m’entendre ensuite dire, que pour avoir un bus à cet arrêt, ça ne va pas être facile. Bin oui, la rue avait été fermée pour cause de course cycliste, et du coup pas de bus dans cette voie pour ne pas gêner les coureurs en piste. Pour prendre ce satané bus, fallait marcher encore un peu, là-bas, bien plus loin que prévu. 1€20 à payer et en calculant l’aller/retour j’étais déjà « au cul ». Oui, oui, je sais, j’exagère encore et comme toujours, mais avec ce qui se passe dans ce monde de tarés où l’on fait la guerre plus que l’amour, j’ai intérêt à être bien armé en petite monnaie pour me sortir de leur guêpier. Car je me rends bien compte que baisse du pouvoir d’achat ou pas, que je le veuille ou non, je suis fais comme un rat. Impossible de passer à côté de la société de consommation. Impossible de croire que devant l’achat de vulgaires chaussures je pourrai dire non. Et parlons pas quand il s’agit de s’approvisionner au rayon alimentation. Je suis sûr que beaucoup comme moi espère que la carte passera en arrivant à la caisse. On est là à attendre son tour, et plus on s’approche du tapis, plus on serre les fesses. On ne se dit même pas qu’il faut faire demi-tour pour éviter un retour verbal honteux. A l’attaque on se dit, il faut se montrer courageux. Alors, aujourd’hui, quand je vois l’affluence qu’il y a dans les rues du chef lieu, je me dis que cette nuit les commerçants pourront, en dormant, tranquillement fermer les yeux. Parce qu’aucune crise n’empêchera quiconque d’acheter ce dont il a besoin. En tous les cas, faut pas compter sur le créole pour rester chez lui le dimanche, dans un coin. Mais je suis sûr que c’est aussi comme ça partout ailleurs. On n’a pas les moyens mais lorsque cela s’avère nécessaire, plus personne n’a peur. On est prêt à affronter n’importe quel marché, quitte à marcher pour prendre un bus qui n’éprouvera aucune pitié, à ponctionner ce que justement, on tente difficilement de sauvegarder. Demain je reprends ma voiture ça c’est sûr. Oups, je crois que ça va être compliqué de s’en sortir surtout quand on a le dos au mur. Je n’ai pas fini de la payer et je suis en train de crier pour 1€20. Je crois que Maïkeul avait raison en me disant que j’étais bien loin de la réalité du monde moderne. Une réalité que je savoure sans dégout et qui me permet de ne pas tout ramener à une histoire de sou. La vie est belle, encore un peu je finissais par l’oublier…

jeudi 6 novembre 2008

BARACK OBAMA PRESIDENT




Y Dor koué ?

OBAMA OBAMA OBAMA OBAMA OBAMA. Ayé, c’est fait, Barack Houssein OBAMA est le nouveau Président des États-Unis. Je ne sais pas pour vous mais c’est fou comme je me sens fort ce soir, n’est-ce pas Thierry ? « Yes we can », voilà ce qu’il disait durant toute sa campagne. Yes we can, yes we can, un slogan qui va lui permettre de faire péter le champagne. J’invite même ceux qui se disent non buveurs à trinquer sans retenue avec nous. L’instant est historique et ça mérite bien qu’on boive tous un bon coup. Je vais me réveiller demain fier de savoir que la Maison Blanche hébergera bientôt un noir. Et ce n’est pas un film façon 24h Chrono mais bien la réalité. On l’avait tous rêvé, Barack OBAMA l’a fait. Lui, que certains ignorants considèrent comme un dangereux musulman, sont restés cloitrés dans un vote ignorant le changement.
OBAMA OBAMA OBAMA OBAMA OBAMA OBAMA
Bin oui, même ici à la Réunion, je me crois aux USA. Voilà une victoire que j’aurai amé fêter, à coups de klaxon ou tout simplement en étant dans la foule, à pied. J’aurai crié ma joie jusqu’à l’extinction de voix. Sans doute que j’aurai versé une larme en voyant OBAMA à portée de bras. Pour l’instant je reste à la Réunion mais je n’en reste pas moins très content
Oui, très content de voir Barack OBAMA devenir le nouveau Président. Il s’installera à la Maison Blanche d’ici le 20 janvier pour 4 ans. Voilà qui ravira les « gawés » du Klu Klux Klan.
OBAMA OBAMA OBAMA OBAMA OBAMA
Oui c’est fait les gars, Le nouveau Président c’est lui : Barack OBAMA

samedi 1 novembre 2008

BARACK OBAMA YES WE CAN


Y Dor koué ?

Ayé, dernier week-end de répit pour nos 2 prétendants à la présidence américaine. D’un coté le favori, mon favori, Barack OBAMA, de l’autre John Mc CAIN. Un noir à la Maison Blanche, voilà qui fera jaser dans le mélange des couleurs. Le 4 novembre prochain certains vont presque avoir peur. Comment est-ce possible ? COMMENT EST-CE POSSIBLE ?? Mais moi je veux que ça soit possible. Je souhaite voir Barack OBAMA président des États-Unis d’Amérique. Le 4 novembre 2008 n’en sera que plus magnifique. Partout dans le monde on va célébrer ce jour comme historique. Le rêve américain n’aura plus aucune limite. Déjà qu’un cow-boy avait déjà pris les commandes de la maison, alors pourquoi pas un blackos en guise de président. Je trouve que ça le fait trop bien. A quand une France, où le président ne sera plus aussi blanc qu’une mie de pain ? Le combat continue mais je savoure ce qui va bientôt se passer. Il ne faut pas tuer l’ours avant d’avoir pris un bon café, comme dirait mémé, mais quand même j’ai bon espoir et je ne pense pas être le seul dans cette situation. « Yes we can », voilà ce que je veux entendre le 4 au soir à la télévision. Jamais je n’avais autant suivi les élections américaines. Cette fois je sens que ça en vaut vraiment la peine. Barack OBAMA au sommet de la pyramide des mangeurs de chewing-gums, il y arrivera que ce soit en ligne droite ou en slalom.
Rendez-vous le 4 novembre prochain

vendredi 31 octobre 2008

HALLOWEEN


Y Dor koué ?

Ayé, il est venu temps de fêter halloween. Va falloir préparer des bonbons et autres biscuits pour tous ces « ti crime ». Ces enfants qui vont venir me narguer devant ma porte, en menaçant de me faire chier ou de me laisser quelques crottes, si je ne satisfais pas leurs exigences en sucreries, en papillotes. Ils vont débarquer, masqués, déguisés en affreux bébêtes. Je reconnaitrais quelques vilaines sorcières disposées à m’envahir pour quelques sucettes. Je verrais sûrement des squelettes vivants qui ne vont pas en perdre une miette. Je vais être attaqué de partout mais j’ai bien préparé mon coup. Je vais les laisser sonner comme des fous. Je serai là, derrière la porte à les entendre ronronner. Tel un chat, je me ferai discret pour éviter de me faire repérer. Faut qu’ils s’en aillent, j’ai rien à leur proposer. Mais je les connais ces petits diablotins. Ils ne partiront pas sans un petit quelque chose bien en main. Ils sont suffisamment malins pour m’avoir épié depuis le chemin. Une lumière qui s’est allumée, des pleurs de bébé… Des signes qui ne trompent pas et qui me disent d’arrêter de me cacher. Ils sont capables de squatter mon pallier rien que pour des bonbons. Faut que je tienne bon. « Des bonbons ou la mort, des bonbons ou la mort ». Voilà ce qu’ils hurlent ces vauriens au dehors. Je vais ouvrir et leur mettre une bonne raclée pour leur faire peur. Pas besoin de déguisement, j’ai la tête qu’il faut, c’est ça aussi le malheur. S’ils insistent, je me fou qu’ils aient 5 ou 20 ans. M’en fou qu’ils viennent chez moi en solo ou en clan. Je leur pique tout leurs sachets de bonbons. C’est que je pense aussi à leurs dentitions. Je ne voudrais pas me retrouver à devoir m’engueuler avec leurs parents. Halloween je veux bien mais pas aux prix de quelques dents. Je vais mettre leurs bonbons de cotés pour quand ils seront plus grand. Ne vous inquiétez pas, j’en prendrai bien soin, Dieu m’est témoin. Sinon j’aurai intérêt à aller me cacher bien bien loin. Je n’ai franchement pas envi de les revoir se pointer, avec pour seule et unique idée, récupérer des bonbons que j’aurai égarés. Du coup je me demande si ce ne serait pas mieux de faire comme tout le monde. Allez, je me lance pour le plaisir de nos petites têtes blondes. Venez me voir, j’ai de quoi vous faire plaisir. Venez gouter mes pastilles, je vous assure, ça ne sera jamais plus pire.

mardi 28 octobre 2008

DIPAVALI 2008



Y Dor koué ?

Ayé, c’est fini pour le Dipavali, cette fête des « malbars ». Un Dipavali qui, si j’en crois les pieds de certains, ne restera pas dans les mémoires. Le nouveau maire de St-André a sans doute voulu bien faire, en mettant à disposition des administrés des navettes MOUTOUSSAMY et frères. Sauf que moi, quand j’entends navette, j’entends aller retour à un rythme régulier. Les navettes de Monsieur le maire, elles, sont plus restées garées au lieu de rouler. « Bec à pattes », voilà le message laissé par cette organisation sans fondement. Se taper le Dipavali à pied depuis le Colosse pour rentrer chez soit, ça c’est vraiment du grand n’importe de quoi. Déjà, pourquoi avoir calé le défilé un gros dimanche soir. Monsieur le maire à t-il oublier son passé d’enseignant ? A-t-il perdu la mémoire ? Non je ne crois pas, il a juste pris une décision à la con. Le lendemain c’était la rentrée, alors je vous dis pas combien sont rentrés direct à la maison. Ils auraient certainement voulu voir le spectacle de fin de soirée. Mais pas possible avec son enfant qu’il faut rapidement ramener. Faut aussi penser que le lendemain on doit aller bosser. Le samedi aurait été plus judicieux à mon sens. En tout cas nettement mieux que de le faire un dimanche. On regretterait presque le Dipavali quand il se célébrait dans les rues du centre ville. Plus de chaleur, plus de couleur, plus de lumière, notamment sur la place de la mairie. Ce Dipavali 2008 méritait mieux mais on va être très indulgent. Le maire n’a pas encore l’expérience de l’évènement. D’ailleurs faut qu’il pense à se trouver un look plus flashions. J’avais envi que son horrible cravate jaune soit arrachée par un terrible cyclone. Et parlons pas pour son collègue, de gris vêtu, et arborant une affreuse cravate violette. Brrrr, le ridicule ne tue pas, mais quand même, faut pas s’habiller ainsi pour aller à la fête. Une dédicace spéciale aux percussionnistes, ou plutôt à quelques un d’entre eux. Eux qui n’ont pas fait l’effort de se trouver un habit adéquat pour le plaisir de nos yeux. Eux qui ont préféré taper tambour avec un t-shirt de St-Etienne ou avec Bruce Lee dessiné. Dommage car y avait de quoi bien faire. Rendez vous à l’année prochaine si tout va bien sur Terre

mercredi 22 octobre 2008

L'OAA DE RETOUR A LA REUNION


Y Dor koué ?

Ayé, parait que l’OAA compte revenir à la Réunion. L’OAA, Orphelins Apprentis d’Auteuil pour précision, avait disparu de la circulation il y a quelques années déjà. Installé à l’époque sur plusieurs hectares dans le quartier de la Montagne, leur retour semble vouloir se faire un peu plus près des champs de cannes. Dernièrement un rassemblement des anciens de la Ruche a eu lieu. Sans doute un moyen de recruter parmi quelques gens pieux. Je dis pieux car ce rassemblement s’est fait en présence de Monseigneur Aubry. C’est vrai que pour un retour vaut mieux que ça soit fait en étant béni. Le département va-t-il retrouver là d’autres lieux de placement ? Il y a carence à ce niveau actuellement, mais faut-il vraiment croire en cette arrivée qu’on dit imminent ? Si certains ont des infos à ce niveau là, je suis preneur alors n’hésitez pas… Ce que je sais c’est que leur dossier est passé en commission pour avoir les différentes autorisations. Bin oui, l’accueil d’enfants en difficulté ne se fait pas comme ça, les doigts dans le nez. Faut un agrément, de quoi travailler sereinement. L’OAA prévoit l’ouverture de structure pour les parents dénommé maison du soleil, ou quelque chose dans ce genre là si j’en crois les premiers sons parvenus à mes oreilles. Peut être que parmi vous y en a qui ont séjourné dans un pavillon des OAA. Sans doute y avez-vous fait une formation, sans doute y avez-vous porté votre croix. En tous cas j’en connais qui sont redevables à jamais. Pour l’OAA, ils sont prêts à s’investir corps et âmes, comme une façon de les remercier. Mais cela je comprends tout à fait, quand on sait tout ce que l’OAA a déjà fait. Avant sa fermeture dans l’île, bon nombre de jeunes y ont fait leur classe, jusqu’à se retrouver à la vie civile avec pour mots d’ordre, ça passe ou ça casse. Le retour de l’OAA à la Réunion, une idée qui fera plaisir aux nostalgiques. Dans cette optique je crois même qu’on pourra y associer à la Montagne, le lycée privé catholique. Alors si vous avez des nouvelles, pensez à moi. Que je sois à Mayotte ou à la Réunion, écrivez-moi…

lundi 20 octobre 2008

MARIAGE A MAYOTTE


Y Dor koué ?

Ayé, ils se sont enfin mariés. Après 7 années passées à se supporter à coups de caresse, de tape sur les fesses et qui sait, à coup de barre à mine, les voilà dansant avec leurs invités devant une piscine aux couleurs bleues marines. Je me souviendrai longtemps de l’accueil qu’ils m’ont réservé. Un accueil devant laquelle je ne peux, je l’avoue, que m’incliner. Aussi faut que je dise à Mr et Mme Claude, que pour venir chez moi ils n’auront besoin d’aucun code. Même pas besoin de clé. Pour entrer je leur laisserai tous les laisser passer.
Ahhhh Mayotte et son cadre idyllique. Et le Koropa où la vue est magnifique, et qui a accueilli nos jeunes mariés pour finir la soirée. Le menu était des plus succulents. Un gout irrésistible, un met qui ne reste pas coincé entre les dents. On en lècherait presque son assiette tellement c’était bon. Mayotte et sa cuisine… oh mon dieu !! Je dirai même « koooodooooo ». Pour ceux qui ne connaissent pas, n’hésitez pas, prenez l’avion, prenez même le bateau. Sûr qu’à votre retour vous n’aurez plus la peau sur les os. En tous cas j’ai passé un super moment entouré de vrais amis. Au passage un kiss et un big merci à Aurélie et Lucie. Je me suis tellement amusé qu’il me faut toutefois penser à rentrer dès demain. Bin oui, comme on le sait toute bonne chose à une fin. Félicitation encore aux jeunes mariés, merci surtout de m’avoir invité.
Avant de clôturer, une dédicace aux précieux témoins. Des êtres admirables, attachants, que j’aurai aimés côtoyé sans limite, sans fin. Des êtres capables de se donner pour un ami, un proche, sans regarder ce qu’il leur reste au fond des poches. Guillaume, qu’on m’avait présenté comme un fou, plein de vilaines manières, m’a démontré effectivement qu’il souffrait de folie passagère. Une folie douce qui m’a rempli de joie et de rire durant tout mon séjour et je ne vous raconte pas tous ses délires. Thierry, le chauve que je soupçonne être au grand cœur, a daigné découvrir Mayotte avec moi, lui qui souffre visiblement de la chaleur. Une chaleur qu’il a su dompter de belle façon, en attaquant les Ricard à coups de glaçons. Amina aux formes que je qualifierai de généreuses, et qui a oublié, le temps d’un mariage, oh combien elle avait pu être pieuse. Ses mouvement de hanches rythmés par du très bon dombolo, ont attiré les regards malices de quelques danseurs restés accrocs au disco. Karine, au sourire éternellement présent, compagne du fou cité précédemment, et qui très gentiment, nous a permis de contenir cet homme, son mari, capable du meilleur comme du pire. Enfin, Benouille, à toi je laisse ces dernières lignes. Toi qui n’a pu prendre place à nos cotés à la mairie et qui a su rester digne. Il y a ce que l’on ne dit pas mais surtout, il y a ce que l’on voit. Pour ma part je vois une personne touchée par l’évènement, et qui en cette bande de joyeux couillons, a su garder la foi. Pour ça je n’ai pas d’autres mots à par te dire : Bravo…chapeau

samedi 11 octobre 2008

MAYOTTE ME VOILA


Y Dor koué ?

Ayé, vais bientôt m’envoler pour Mayotte, l’île au lagon. Une semaine pour profiter de la région, du paysage, loin de la Réunion. En même temps j’y vais surtout pour le mariage de ma cousine. Elle m’a demandé d’être son témoin alors qu’elle aurait pu choisir sa meilleure copine. Un grand honneur donc qu’elle me fait en m’autorisant à participer à sa fête. J’aurai une place de choix, tout près d’elle, voire même en tête. Je vais me saper façon « kaf salon », histoire de paraitre beau le temps de la célébration. Certains croiront sans doute que je vais me rendre à la messe en me voyant, avec mes chaussures vernis, entrer dans la pièce. Une pièce où ma cousine sera la plus belle. Une pièce qui j’espère sera remplie de jolies demoiselles. Enfin moi je dis ça, c’est surtout pour que ça passe mieux à l’image. Je ne veux pas que mes propos laissent place à quelconque commérages.
Tout Mayotte saura que ma cousine se marie. Que dis-je ! C’est tout l’Archipel des Comores qui va le savoir, de Dzaoudzi à Moroni. Vive la mariée qu’on va crier, vive la mariée. Bizarre tout de même, car du coup le marié finit par être oublier. Non pas qu’il ne soit pas important, mais parce qu’il n’y a pas plus jolie que la femme en blanc. Alors le mari il peut aller se rasseoir après la cérémonie. Pour lui parler y aura juste les membres de sa famille, peut être même un ami. Mais qu’il se tranquillise car le meilleur jusqu’à maintenant reste encore et toujours pour lui.
Mardi matin je serai dans l’avion en direction de l’ile au lagon. 2 heures de vol pour atterrir dans un pays presque aussi beau que la Réunion. Je vais me faire tout plein de photos pour ne rien rater de mon voyage. Moi qui ne suis pas fanatique de l’eau, j’irai même à la plage. D’ailleurs j’ai repris le sport depuis peu pour travailler mes abdos. Je pourrais ainsi marcher torse nu, bras écartés, torse bombé, en espérant qu’il fasse bien chaud. Comme ça je dégoulinerai de sueur, huilant mon corps de rêve. Mieux que Axe, même les mahorais voudront me faire un kiss de leurs grosses lèvres. Mayotte prépare toi j’arrive. Bin oui, c’est fini de voire du paysage seulement dans les livres

mardi 7 octobre 2008

LA REUNION EN POINT DE CHUTE


Y dor koué ?

Ayé, « Jacques le fou » n’est plus seul à hanter les rues de St-Denis. Je ne sais encore comment son compère s’appelle mais lui aussi n’a plus tout son esprit. Quand « Jacques le fou » s’aventure dans la rue Maréchal Leclerc et son carré piéton, lui reste scotché aux alentours de la préfecture, l’air un peu con. Il est toujours vêtu de son blouson cuir malgré cette grosse chaleur, les cheveux au vent, barbe grisonnante et avec ça, une inquiétante maigreur. Il fait les 400 pas, tourne en rond tout en parlant, le discours semble cohérent d’après ce que l’on entend. Il parle de tout et de rien en ayant la sensation d’avoir toujours raison. Son interlocuteur, personne ne le voit car il est le fruit de son imagination. Tantôt c’est une femme, tantôt c’est un homme voire même le président. Bin oui, faut vraiment avoir ce grain de folie pour interpeller ainsi cet homme si important. Comment il est arrivé à la Réunion je me pose la question. Sans doute croyait-il trouver en venant, de quoi mener la belle vie tout en se faisant du pognon. Ils sont nombreux à croire cela en atterrissant à Gillot, ramenant dans leur bagage comme seul vêtement un simple maillot. Se dorer au soleil comme perspective n’est pas la seule motivation. Il y a aussi, profiter du climat et se faire du fric sur le dos de la population. La réalité locale a finalement mis à mal certaines ambitions. Beaucoup se sont cassées les dents en jouant aux malins. Ils se sont retrouvés à galérer, avec femme et enfant, dans les rues, les chemins, à quémander une aide via une radio péi pour pouvoir rentrer au plus vite, oublier cette misère qui se joue ici. La Réunion, île à grand spectacle connait aussi son lot de désolation. La désolation pour ceux qui se sont vus « en lèr »bien avant l’heure en prenant l’avion. Je suis venu, j’ai vu et j’ai vaincu, voilà ce que disait César. Je suis venu, j’ai vu et je veux repartir, voilà ce que diront ceux qui tenteront de refaire l’histoire. Pour l’instant, notre ami continue à vivre son histoire dans nos rues. Une histoire qu’on saura terminée dès le moment où on ne le verra plus.

dimanche 5 octobre 2008

LE CARBURANT TOUJOURS EN AUGMENTATION


Y dor koué ?

Ayé, dès lundi 6 octobre le prix à la pompe va prendre un sacré coup de fouet. Pourtant l’augmentation du prix du carburant était prévisible à en croire les pétroliers. Ce que j’en dis c’est qu’avant je mettais 50 francs pour pouvoir rouler. Aujourd’hui c’est 50 euros que je dois débourser. Alors le prix du carburant je peux vous dire que ça fait un moment que je me sens arnaqué. On me parle d’augmentation en centime et je ne peux même pas payer en petite monnaie. Du carburant j’en ai besoin mais pour ça il me faut absolument retirer quelques billets. Des billets, loin d’être doux et que j’ai du mal à supprimer de mon budget. Quand je pense à tout ce que je dois payer !! Hmmm, je sens que la « po patate » commence vraiment à me guetter. En plus je suis partant pour prendre le bus si ça pouvait me permettre d’économiser. Mais on sait tous à la Réunion la galère que c’est. Quand je vois mon pote quitter St-Paul à 10h pour aller travailler, prendre le bus « car jaune » car pas d’autre possibilité. Bin oui, sa voiture, sans doute en panne, avait beaucoup de mal à démarrer. Donc quand je le vois arriver à Ste-Suzanne à 13h, transpirant et bien fatigué, je me dis que prendre 3h pour traverser environ 50km, laisse tomber…. Le bus à la Réunion c’est sûr, ça me donne pas envi de m’acheter un ticket. Même au prix actuel du carburant je préfère encore prendre ma voiture, quitte à payer. J’économiserai sur la nourriture, les vêtements pour qu’elle puisse rouler. Plus de sortie non plus, de toute façon je n’ai plus assez. J’avais déjà tout calculé en me disant, ça va, c’est maitrisé. Et finalement non car je n’avais pas pris en compte que l’essence allait augmenter. Je ne sais pas pour vous mais moi je me dis que ça ne peut plus durer. Y en a marre de voir ce satané pétrole nous salir la vie, nous ruiner. Faut trouver une solution rapide, je ne sais pas quoi mais faut trouver. Bientôt c’est tout mon salaire que je vais devoir mettre dans mon réservoir déjà dévidé. En même temps je n’ose m’imaginer me taper la route à pied. Marcher pour aller bosser ce n’est pas encore pour cette année. Au passage un coucou pour ceux qui vont se taper le grand raid pendant que je serai dans mon canapé. Y a aussi le vélo comme moyen de locomotion sauf que là, pareil, faut pédaler. En ce moment ils nous vantent les mérites du vélo qui roule à l’électricité. Un vélo que je devrai recharger à la maison comme si je ne payais pas assez. À moins de faire travailler ses mollets, donc toujours pédaler…Pour moi le choix a été vite fait. Vous me direz que je suis paresseux, que je ne pense pas à ma santé. J’ai bien essayé je vous assure mais rien n’y fait. Je suis trop accroc à la voiture et malheureusement, ça n’est pas prêt de changer…

mercredi 1 octobre 2008

EID MOUBARAK


Y dor koué ?

Ayé, demain l’heure sera venue de fêter la fin du ramadan. Alors Eid Moubarak à tous mes frères et sœurs musulmans. Les familles vont veiller jusque tard pour préparer l’évènement. Des mains expertes vont s’activer dans la cuisine sans perdre de temps, pour qu’au petit matin, les tables soient garnies de délicieux présents. Une chaleureuse ambiance s’élève au fur et à mesure que le jour se lève. Un jour qui se lève sur des femmes et des hommes heureux de ce mois de ramadan qui s’achève. Des visites vont se multiplier du matin jusqu’au soir. Des visites de fidèles ayant fait religieusement leur devoir. On mange un morceau ou plutôt, on partage le temps d’un instant, la saveur d’un accueil digne de tout bon musulman. Rien de comparable je vous le concède avec ce que l’on rencontre dans le carré piéton, où les magasins « zarab » semblent n’être attirés que par le pognon. Peu de sourire à condition de montrer carte bleue. En tout cas, peu d’enthousiasme à nous voir regarder seulement avec les yeux. Mais on va zapper cela pour retenir que ce mercredi, la communauté musulmane de l’île célèbre l’Eid ul-fitr. Donc encore une fois Eid Moubarak à tous mes amis

jeudi 25 septembre 2008

LE JARDIN DES EPICES ET DES SENTEURS




Y dor koué ?

Ayé, les plantes locales n’auront bientôt plus de secret pour moi. Et si je fais l’effort, je pourrais sans doute, un jour, les connaitre sur le bout des doigts. A St-Philippe, dans le sud de l’île, il existe un jardin chargé d’épices et de senteurs. Y aller c’est assurément visiter un espace florale rempli d’odeurs. La visite se fait guidée avec le propriétaire des lieux, qui, de son sourire charmeur et chaleureux, vous fera découvrir de nombreuses espèces endémiques à la Réunion. On dénombre sur le site 1500 espèces environ. Vous entendrez parler de « rubiacées », de « solanacées », de « ébénacées ». Des termes scientifiques, destinés aux connaisseurs, aux spécialisés, mais pas d’inquiétude à avoir, car nul ne quittera le jardin comme un ignorant. Les explications sont claires, teintées d’humour, encourageant notamment l’intérêt des enfants. Des enfants qui savourent avec les yeux, questionnant presque autant que leurs parents. Le jardin des épices et des senteurs de St-Philippe mérite qu’on y fasse une pose. Pas pour y manger, pas pour y dormir, pas pour ce genre de chose. Juste pour voir et profiter 2 heures durant, d’une visite qui donnera à chacun l’impression d’être un peu plus savant.

dimanche 21 septembre 2008

LE REPOS EST TOUJOURS MERITE

Y dor koué ?

Ayé, comme c’est trop bon de dormir jusque tard le dimanche matin. Oh oui que c’est bon de faire la grasse matinée en ce jour de fin de week-end. Le repos, se reposer, récupérer de cette fatigue accumulée durant la semaine, ne rien faire, juste glander, rester au lit, être à la traine, ah oui que c’est bon de se faire plaisir ainsi. J’aurai voulu avoir un « Miguel » ou une « Rosa » pour se taper mon repassage, car pour ça, j’avoue ne plus avoir suffisamment de courage. Mais pour l’instant je n’ai pas les moyens de faire autrement. Du coup voilà mon dimanche qui commence à prendre une autre tournure, à devenir agaçant. Respire je me dis, respire, profite de cette journée ensoleillée. Ne te laisse pas envahir par ce genre de tracasserie, savoure ta grasse matinée. Quand je pense que j’ai des potes capables d’aller en randonnée, comme s’ils n’étaient jamais fatigués, je me dis que je suis sans doute un peu trop casanier pour ne pas me laisser entrainer. Le week-end est-il devenu aussi sacré ? Le repos prend le pas sur l’activité ou c’est moi qui n’arrive plus à m’activer ? Oula ! Qu’est ce qui se passe, qué pasa, kosa la fé ? Qu’est ce qui me prend de me casser les neurones avec ce genre de réflexion ? Respire je me dis, respire, profite de cette journée, regarde les avions. Oui regarde le ciel en t’imaginant ailleurs à prendre du bon temps. Rêve d’un ciel sans nuages, rempli de joie et de douceurs. Un ciel où le bleu ne sera pas la seule et unique couleur. Mais assez respirer, il est temps de se lever. Quoi, vous ne croyez tout de même pas que j’allais rester au lit sans manger. Il est midi, je crois que je me suis suffisamment reposé. Mon dimanche n’est pas fini et se reposer ne veut pas dire rester sans bouger. Allez, je vais me rendre à la cuisine ça me fera de l’exercice. Voilà j’y suis, deux pas ont suffit pour constater que même dans mon frigo c’est la crise. C’est trop la misère mais tant pis, je vais profiter malgré tout de ma journée avant qu’arrive ce putain de lundi.

samedi 20 septembre 2008

MON PAPA EST MON VIOLEUR

Y dor koué ?

Ayé, à force on va finir par croire que les enfants ne sont plus en sécurité dans leur famille. Je vous rassure, je ne généralise pas en abordant le sujet ainsi. Heureusement d’ailleurs, car sinon cette société serait vraiment bien pourri. Déjà qu’on a du mal à la croquer comme dans un bon fruit… Par ce petit mot, je tiens juste à montrer de mon gros doigt, tous ces pères et ti pères, qui s’incrustent tels des rats, abusant la vie de leurs enfants, de nos enfants, tout en étant convaincu d’être de bons parents innocents. Innocent, une situation s’opposant à la culpabilité à laquelle ils tentent de se dégager. « C’est la faute à cet enfant qu’ils nous disent, c’est à cause de cet enfant que je me retrouve aujourd’hui en pleine crise, Elle était consentante !!! » Le mot est lâché, consentante, et va presque falloir qu’on s’en contente. Bin oui, y pas lieu de mettre en accusation des pères, alors que ceux qu’ils ont violés n’étaient pas réfractaires. « Oh oui papa, prends moi… » Je me fais mal à écrire cela pendant que certains tentent de nous mener à la baguette en nous donnant le la. Qui peut croire à cette justification quand on voit la souffrance faites aux enfants. Et dire que la loi fait encore la différence sur les mineurs âgés de plus ou moins 15 ans. Parfois je me dis, sans aucune bonne raison, qu’il y en a qui ne sont pas bien dans leur coco, dans leur pantalon. Mais de là à violer, abuser de son propre enfant, le fruit de ses entrailles comme disait la chanson. S’en prendre à autrui est déjà inacceptable, ignoble, désastreux. Quand il s’agit de son sang, son amour de vie, le geste s’avère encore plus monstrueux. Un geste incestueux qu’on envoi se faire traiter en suivi psychologique, tout comme ces victimes qui souhaitent presque devenir amnésiques. Faire face à son père, son ti père, ce salopard, une douleur inévitable pour juste le voir devenir un simple taulard. Un taulard qui j’espère fera connaissance avec la prison, en partageant la chambre de quelques inguérissables prêts à lui baptisé le croupion. La loi du talion, ce n’est pas vraiment ce pourquoi je milite, mais je préfère encore cela que de lui couper la bite. Il n’y pas de potion magique en prévision de ces situations catastrophiques. On sait aussi que certaines familles préfèrent se taire que de dénoncer en son sein un sadique. La société est ainsi faite, il y a des choses que chacun de nous tenons à garder secrètes. Quoi qu’il en soit, il s’avère important de réagir très rapidement pour que tout cela s’arrête. Osez, dénoncez moi ces abuseurs qui jouissent encore pour l’instant de leur liberté, pour le bien de ces enfants qui espèrent qu’enfin, éclate la vérité.

mercredi 17 septembre 2008

ST-DENIS SOUS SURVEILLANCE



Y dor koué ?

Ayé, je sors de ma réserve pour ramener en avant scène le cas de ce cher Gilbert ANNETTE. Je dois dire que j’avais fini par croire qu’il avait finit aux oubliettes, sauf que mon plaisir fut gâché quand j’ai su qu’il siégeait encore et toujours à la mairie. D’ailleurs la mairie de St-Denis est devenue son nouveau terrain de jeu, sa petite prairie. Son pole océan, son zénith, un endroit où il fait bon régner. Du temps de VICTORIA, il avait réussi à se faire remarquer, en s’opposant, comme le plus droit des socialistes, à celui qu’il allait détrôner. Sans cesse il avait critiqué l’ancien maire, alors qu’aujourd’hui son comportement est loin d’être exemplaire. Les caméras vidéos de VICTORIA semblaient le déranger il y a peu encore. Et voilà qu’il compte en rajouter une bonne quinzaine, virant ainsi de bord. Donc si je comprends bien, ce qui ne marchait pas avec VICTORIA, peut marcher avec ANNETTE, le nouveau pacha. St-Denis, ville déplorable au fil du temps, mérite davantage que des caméras de surveillances. Pour le maire on repassera, à moins qu’on l’interne à l’EPSMR direct en ambulance. Pour le reste va falloir aussi qu’on patiente car ce n’est pas avec Gilbert ANNETE que St-Denis revivra. Tous les projets de l’ancienne municipalité sont à l’arrêt et on se demande encore pourquoi. Et si en plus on nous surveille de partout, à droite comme à gauche, je questionne juste pour savoir, qui dans cette histoire s’en met plein les poches ? Si vous connaissez un politicien qui agit sans raison financière, c’est tout simplement qu’il n’est pas encore devenu maire…

jeudi 11 septembre 2008

UN FICHIER EDVIGE EMBARASSANT


Y dor koué ?

Ayé, on sera bientôt tous fichés comme des vulgaires criminels. On ne sera plus jamais en paix, qu’on soit chez nous ou à l’hôtel. Bin oui, de notre vie, on ne pourra plus rien cacher. Avec le fichier Edvige c’est ce qui va se passer. On saura tout, vraiment tout de notre vie privée. De notre couleur de peau à nos attirances sexuelles, de la couleur de nos yeux à la consistance de nos selles, le fichier Edvige va faire de nous des êtres observés en toutes circonstances. On soupçonnera tous nos faits et gestes sans aucune tolérance. Bien entendu à condition qu’on représente un trouble pour l’ordre public. Les mineurs de plus de 13 ans sont aussi concernés par ce fichier informatique. Dès qu’ils auront tagué le mur du voisin ou traversé en dehors des clous, leur nom et prénom seront enregistrés en même temps qu’on saura si leur tête a des poux. Toute leur vie durant ils seront dans les mémoires préfectorales. Edvige sera passé par là en mémorisant leurs différentes boites postales. Moi à cet âge là je piquais les posters à l’intérieur de la revue France Football. Je faisais en sorte de pas me faire attraper car je craignais d’aller en tôle, mais on avait fini par me choper au magasin Score du Chaudron. L’œil de la caméra avait repéré mes allers et venus dans les rayons. La honte que j’aie eu quand ils m’ont interpellé à la sortie des caisses… Avec Edvige j’aurai sans doute connue la garde à vue et autres rudesses. Je serai devenu un damné pour la société, irrattrapable, juste bon à être inscrit dans un fichier. Je n’aurai même pas pu participer aux émeutes de 91, ou pire, je n’aurai pas pu être chez moi tranquille pour couler un bronze.
La polémique enfle sur la mise en place de ce procédé. Beaucoup espère tout simplement que le projet soit retiré, sans doute par crainte de perdre encore davantage ce qui nous reste de liberté. Pour parler autrement, Edvige doit disparaitre, avant que SARKOZY lui-même ne passe aux oubliettes

dimanche 7 septembre 2008

PAS DE FILLES VOILEES AU LYCEE

Y dor koué ?

Ayé, la Réunion n’est vraiment plus ce qu’elle était. Dernièrement, 6 jeunes filles se sont vues refusées l’accès à leur lycée. Bin oui, ces demoiselles n’ont pas pu faire mieux que de venir au lycée le visage voilé. Une pratique que réprouve la loi de 2004 sur la laïcité. 6 lycéennes renvoyées donc de leur bahut pour refuser de faire autrement, comme si pour certaines religions, venir en classe, en string short moulant était si évident. Elles étaient simplement venues étudier, certes en habits qui ne laissaient jusque là, rien envisagés, mais la scolarité est dorénavant ainsi fait. La pratique religieuse doit rester au portail de l’établissement, presque cachée. Alors là où je lance le débat c’est que ça se passe aussi comme ça à la Réunion. Quand on sait la représentation culturelle dans l’ile, il y a lieu de se poser des questions. Allez dire au tamoul qu’il ne doit plus mettre son point sur son front. Rouge ou noir le point, car la couleur a aussi une signification. Allez dire au chrétien de ne plus porter à son cou sa chaine et sa croix. Une croix, qui on le sait bien, donne une idée de ce que représente sa foi. Allez dire au musulman de se fondre dans la masse, en se montrant discret sans pour autant se voiler la face. Allez surtout prévenir ce dernier qu’il risque de se faire virer de la salle de classe, s’il continue à s’y rendre sans la tenue règlementaire. Des vêtements qui attire le regard et entrainant des pensées outrancières. Voilà qui amène sur la table la question des uniformes au niveau scolaire. Comme ça tout le monde il est noir, tout le monde il est blanc. Fini les filles qui se font renvoyer, chasser du banc. Plus moyens de différencier les chrétiens des musulmans. Une différence qui fait pourtant parti de l’évolution de chaque individu, qu’on grandisse au sein de sa famille ou dans la rue. La loi veut uniformiser les comportements en incitant chacun de s’imaginer, ce que doit être demain en délaissant cette vie d’avant. La spécificité réunionnaise est un aspect qui n’est plus prise en compte. Encore faut-il qu’elle soit prise en compte. On parlera plus de tolérance dans une ile où l’harmonie règne malgré tout entre chaque culture. Cette tolérance rabaissée à zéro aux portes de lycées où l’application de la loi se fait à la dure. De quoi à t-on peur finalement ? De la religion ou de ceux qui la pratiquent. Je crois surtout qu’on craint de voir se développer le port d’un foulard islamique. Je vois qu’il y en a certains qui ont les yeux qui piquent. Comment c’est possible ici, on n’est pas en Amérique ? Bin oui, c’est ça les gens qui parlent sans réfléchir. Ils ne réfléchissent tellement pas qu’on est obligé de les fuir pour en finir. Vraiment n’importe quoi sauf que tout est bon pour justifier ses craintes. C’est bien pour ça que les établissements n’hésitent plus à renvoyer, voire à porter plainte. On se veut égalitaire mais combien ignore encore ce que ce terme veut dire ? Le malaise est plus profond et on est loin d’avoir vu le pire. La loi est la même pour tous c’est vrai. Ce qui est vrai aussi c’est que la loi, tous aimerait beaucoup l’ignorer

mercredi 3 septembre 2008

UN POSTE A POURVOIR


Y dor koué ?

Ayé, j’ai pris mes nouvelles fonctions. Après un « paké » d’années à bosser sans relâche en large et en long, me voilà récompensé, si l’on peut dire, par une inattendue promotion. Une convocation dans le bureau de la direction a failli me faire croire au départ, à une punition. Mais au final, je fus agréablement surpris de la proposition. Commencer au bas de l’échelle et aller le plus haut possible, c’est ça l’évolution. Il a fallu gravir chaque marche sans ménager ses efforts, en espérant un jour, arriver à bon port. Je ne suis pas encore à mi parcours et on m’offre déjà l’opportunité d’un avancement. Je devrais être très satisfait mais au regard de cette journée, quelque chose manque cependant. Quelque chose ou plutôt quelqu’un qui jusque là était resté présent. Et qui pour cette occasion, a préféré rester distant. Une décision que je respecte très sagement. La célébration sera pour plus tard, en tous cas je l’espère, sûrement après le ramadan. En ce début de jeun, je salue au passage tous mes amis musulmans.
J’ai pris mes nouvelles fonctions sans faire de bruit. Je vais juste me dire que mon travail a porté ses fruits. En attendant faut que j’aille prendre mon lit. Faut être frais pour bosser, alors faute de mieux, je me souhaite à moi même une douce nuit

vendredi 29 août 2008

ALCOOL AU COLLEGE

Y dor koué ?

Ayé, c’est la fête aux abords du collège Hippolyte FOUCQUE à Ste-Suzanne. Un collège situé en bord de route, non loin d’un grand champ de canne. Ah, la canne, ce produit typique de la Réunion et qui fait le bonheur de beaucoup de planteurs. J’ai été surpris de voir qu’il fait aussi le bonheur de certains élèves « bacheurs ». Bin oui, parce que à partir de la canne on fabrique aussi un alcool apprécié des connaisseurs. Je parle de connaisseur car pour le boire cul sec faut vraiment pas avoir peur. Ici on l’appelle « rhum charrette » ou « pile plate » selon les buveurs. Donc je vous disais qu’aux abords du collège Hippolyte FOUCQUE, je vois une jeune fille âgée d’à peine 13 ans, subtilement vêtue, entourée de quelques ploucs, cacher dans sa veste une bouteille d’un litre et demi de « rhum charrette ». Chacun son tour, les uns et les autres viennent la voir pour avoir une gorgée, une dosette. La demoiselle fait le guet pour éviter de se faire repérer, alors que les gars présents affichent gaiement ce qu’ils vont avaler. Ils sont fiers d’annoncer qu’ils sont des hommes. Oui, ils sont des hommes parce qu’ils ont bu un peu de rhum. Et là, ça dandine du corps, de gauche à droite les bras écartés, cigarette à la bouche comme s’ils savaient c’est quoi fumer. Incapable de dire combien font 2X2 et ça se croit être grand avec un verre à la main. Ils auraient plutôt dû se contenter d’un simple sirop tamarin, noyé dans de l’eau et quelques glaçons. Mais apparemment pour quelques collégiens, ce n’est pas le tip top des boissons. Pour plaire à la jeune fille au short jaune à ras des fesses, il faut un alcool bien plus fort et pas du vin de messe. Faut faire le cador malgré un physique des plus ridicules. À les entendre brailler on croirait parfois avoir à faire à des pitbulls. Des pitbulls tropicalisés circulant hiver comme été en pull. Quand je les vois se pavaner, marchant en bas de survêt avec leur chaussette dans leur savate, je me dis qu’un bon coup de vent suffirait à les mettre assis à quatre pattes. Le collège n’est plus ce qu’il était. Suffit aussi de voir comment les filles sont habillées. Les parents sont ils réellement au courant de ce que portent leurs enfants ? En partant le matin elles ont pourtant l’air si sage, mais la vérité c’est qu’elles sont très loin d’être sages comme une image. La tenue de ville, jean basket, n’est maintenant plus d’actualité. Pour aller en classe il faut string, short moulant et un haut très décolleté. Le tout mis en valeur par des couleurs à se faire remarquer. La gente masculine, ces couillons, se trouve alors en ébullition, face à ces arguments qui les mettent facilement en surtension. Cependant pour ces garçons, la timidité n’aide pas à franchir le cap de la simple discussion. La consommation d’alcool, à l’insu des surveillants, permet sans doute de faire front. Paraitre sans être, pour éviter tout « moucatage » afin de faire croire qu’on est un méchant, un sauvage. Quelqu’un qui tape dure si on l’embête. Quelqu’un avec du répondant si on veut lui faire sa fête. Faire la fête, c’est bien là la raison de ceux qui trainent aux abords du collège Hippolyte FOUCQUE à Ste-Suzanne. Faire la fête car vaut mieux ça que rester en cours, dans un coin comme un âne.

jeudi 28 août 2008

MEUTRE AUX CAMELIAS




Y dor koué ?

Ayé, la nouvelle est tombée ce lundi soir, « le Lion des Camélias » est mort. Un coup de fusil dans l’abdomen a suffit pour seller son sort. Oui, Henri-Philippe ROBERT, dit « Therinca », n’est plus de ce monde. Il est tombé, tué par un « dalon la cour », lui, qui jusque là était considéré comme une légende. Au départ, une banale dispute entre la femme de « Therinca » et la femme de son ami, Jean-Pierre POTHIN. Rien d’anormal sauf que les femmes sont allés cherchés chacune leur concubin, qui n’ont pas tardé à vouloir en venir aux mains. « Therinca », qui n’a jamais été à la guerre, armes aux poings, ne se méfie pas des motivations meurtrières de son voisin, Jean Pierre POTHIN. Décidé à en découdre, ce dernier ramène son fusil à plomb, tire un coup en l’air et envoie à « Therinca » une bonne décharge pour couper court à la discussion, avant d’aller se réfugier illico chez des camarades par crainte de la population. Une population que je sens épris d’amour pour ce père de 7 enfants. En fait il faut se dire que les gros bras, les nervis arrivent toujours à paraitre charmant aux yeux des gens. Leur passé de dure bagarreur ne ternit aucunement leur réputation. Bien au contraire, ils deviennent l’ami de tous comme par enchantement. Concernant « le roi », beaucoup prenait peur à l’évocation simple de son nom. Bin oui, d’ailleurs il restait l’homme à abattre, le plus grand des rivals, et vu le gladiateur, vaut mieux lui mettre quelques balles, quitte à côtoyer le monde carcéral. Jean-Pierre POTHIN a sans doute pensé ainsi en allant réglé son différent avec « le Lion ». « Un Lion » qui ne rugira plus, vu qu’il l’a fait taire à jamais de toute façon.
Les versions diffèrent sur les circonstances du drame survenu. Tout le monde parle mais beaucoup disent aussi qu’ils n’ont rien vu. Les familles respectives se renvoient la responsabilité de ce qui s’est passé, mais maintenant peu importe, « Therinca » est mort et va juste falloir penser à l’enterrer avec dignité. « Le roi » est mort, vive le roi pourrait t’on dire. Il laisse une place que certains ont déjà dans leur ligne de mire. C’est comme ça, la mort des uns ne suffit pas à corriger l’insolence des autres. Après Johnny CATHERINE c’est « Therinca » que le quartier des Camélias perd dans des conditions atroces. Souhaitons que l’avenir soit plus clément, du moins je l’espère pour leurs gosses.

mercredi 20 août 2008

UN REUNIONNAIS MORT EN AFGHANISTAN





Y dor koué ?

Ayé, on reparle de nouveau de l’Afghanistan. Ce pays perpétuellement en guerre où sévissent des groupes armés jusqu’aux dents. Et aujourd’hui l’Afghanistan est de nouveau en avant, après la mort de 10 militaires français, tués par des talibans. Parmi les victimes, un jeune réunionnais de 22 ans, originaire du Tampon. Oui c’est sûr, on va reparler de l’Afghanistan même à la Réunion, car depuis cette terrible annonce, tous se solidarise de la famille d'Anthony RIVIERE, lui qui est mort en mission. Être en mission en Afghanistan c’est être au fait des risques encourus. Et être militaire au pays des talibans, c’est côtoyer les risques, la mort, à chaque coin de rue. Mais quelque soient ces risques, on espère toujours en revenir vivant. La famille s’en inquiète davantage, elle, qui attend son enfant désespérément. Anthony RIVIERE devait retrouver les siens très prochainement. Mais voilà, des talibans en ont décidé autrement. Un guet apens astucieusement tendu n’a laissé aucune chance à Anthony RIVIERE et ses camarades. Ils sont ainsi 10 soldats à tomber au nom de la France dans un pays réputé pour ses embuscades. Ils recevront les honneurs nationales ce jour, presque en guise de remerciement, mais rien ne pourra soulager la douleur de leurs parents. Les messages de compassion affluent de tout part en mémoire d’Anthony RIVIERE. On espérait le revoir indemne mais c’est douloureusement que sa famille le ramènera sur ses terres. A ses proches je présente ici mes condoléances les plus sincères. Parallèlement j’ai aussi pour la famille des 9 autres militaires, une pensée bien particulière