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lundi 20 juillet 2009

DE LA VIE A LA MORT


Y Dor koué ?

Ayé, c’est décidé, j’ai fini d’être de la race des gentils. Moi aussi je veux faire du profit, épater la galerie. Tant pis si je perds des amis, je sais que ceux qui m’aiment le resteront à vie. A être trop conciliant je me ruine comme neige fond au soleil. Ah le soleil, c’est fou comment pour tout le monde il ne brille pas pareil. Le mien, lui, se fait discret, il ose à peine se montrer, pendant que pour d’autres il brille aux éclats sans se soucier de ce qu’ils ont manigancé. Tromperie, tricherie, duperie, autant de subterfuge pour avoir une vie dorée. Autant de possibilité offerte pour me permettre dorénavant d’avoir la vie rêvée. Je n’aurai plus de pitié pour les faibles et les opprimés. Un club déjà bien garni où je ne veux plus être licencié. Je vais abuser de chaque situation, je vais arnaquer le maximum de gens et peu importe leur position. Qu’ils soient haut placés ou en bas de l’échelle sociale, ils ne verront plus de moi que le coté obscur, ma capacité à faire le mal. Je veux m’en convaincre, je suis un méchant. Un de ceux que tout le monde déteste à coup de blabla bien tranchant. Je n’aurai plus aucun remord. Maintenant c’est moi qui ai raison et les autres auront toujours tord. Je me transforme petit à petit de jour comme de nuit. Pas besoin de pleine lune pour le loup garou que je suis. Quelques valeurs humaines mises de coté auront suffit. Je vais arriver à mes fins je vous le garantis. « Ti rode a moin ta trouv a moin » voilà ce que je me dis. Ne soyez pas surpris en me voyant dans la rubrique faits divers. Car c’est sûr on parlera de moi et pire que ce qui se dit à la Pouponnière. Être salit je connais alors une tache de plus ou de moins, ce n’est pas ça qui me fera réfléchir autrement sur le concept du mal et du bien. Ne croyez pas que je m’exprime là avec de la colère. Non ne croyez pas ça, je veux juste bannir de mon paysage et de mon langage tout ce qui se réfère à l’humanitaire. Je veux de la souffrance dans les yeux, je veux de la douleur dans les voix. Je veux voir pleurer autant que j’ai pu pleurer, que rien ne vienne soulager ceux qui sont dans un piteux état. Je n’ai plus qu’un seul cadeau à offrir, ma haine féroce pour tous ceux qui osent encore sourire. Pire, je leur ferai même la chasse pour les voir davantage souffrir. A vrai dire, si y en a qui pouvait penser à mourir, je crois que je finirai sans doute par en jouir…

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