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samedi 10 janvier 2009

BON VOYAGE


Y Dor koué ?

Ayé, l’heure est bientôt venue pour une amie de s’en aller. J’ai bien tenté de la convaincre de rester mais elle est trop entêtée. C’est sans doute ça les « zorèy » qui ont le cœur aventurier. Impossible pour eux de rester sur le même bateau à fixer le même horizon. Ils veulent partir trouver et vivre de nouvelles sensations. Comme si la Réunion n’en proposait pas suffisamment. Bon bin comme son choix est définitivement fait, je ne vais pas lui en vouloir de partir comme ça retrouver l’être aimé. Je vais juste tenter de la laisser partir avec l’espoir de la voir un jour revenir. Je vais prier pour que le froid glacial qu’elle va rencontrer ravive en elle de joyeux souvenirs. Le souvenir de moments passés avec des amis dans une île aussi belle qu’ensoleillée. Ces randos dans nos montagnes à n’importe quel moment de la journée, ces savates 2 doigts qu’on peut avoir aux pieds tout au long de l’année… Autant de temps passés à savourer une nature chaude et envoutante, tout en exerçant une profession aussi dure que passionnante. L’amour rassemble toujours ceux qui s’aiment parait-il. Au Québec y a intérêt qu’il soit au rendez vous sinon « do fé » dans la ville. En tous les cas avant qu’elle soit partie la « Luce » infatigable, je tiens à lui dire que j’ai eu beaucoup de plaisir à danser avec elle sur le sable. Du sable elle en foulé pourtant, de la Réunion à l’Afrique du Sud, en passant par Mayotte, mais je sais que pour elle cette dernière contrée aura une très bonne cote. J’aurai aimé qu’elle s’en aille en délaissant son misérable sac à dos, car je dois dire qu’il n’est vraiment pas beau. Si elle pouvait me le laisser je ferai en sorte de le faire disparaître. J’allumerai un grand feu de joie avec en criant « alé goute anou, alon fé la fète ». Le Québec et ton chéri t’attendent impatiemment. Je ne te dis pas au revoir juste bon vent. Envole toi sans te retourner, regarde droit devant. Fais de cette vie, ta vie, le reflet de ce que tu ressens. Ne t’égare pas en chemin et si tel est le cas, rappelle-toi quand venait à tes oreilles « ousa ou sorte ? ousa ousava ? » Tu souriras surement, enfin je le crois, mais tu sauras surtout que tu seras toujours la bienvenue chez nous, chez moi
Bonne année et bon voyage à toi

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