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samedi 19 décembre 2009

ALLER JUSQU'AU BOUT


Y Dor koué ?

Ayé, 2h, voilà le temps qu’il me reste à écouler. Difficile de voir le temps passé surtout après un bon déjeuner. Le sommeil gagne du terrain malgré tout le café déjà avalé. Je lutte sans vraiment résister mais je finirai par craquer, tomber, face contre terre à cause de cette fatigue qui me submerge. Je sais que je me relèverai car je refuse qu’on brule pour moi un cierge. Qu’importe la douleur je veux rester réceptif tel un disque vierge. Les informations se bousculent à la porte de mon cerveau. J’écris au gré de mes envies mais ça va trop vite, c’est chaud. Je peine à comprendre ce qui se dit, je transpire, je suis en eau. La clim est mise, je la sens mais seulement quand je pose le stylo. Mes collègues se sentent concernés, ils écoutent, répondent aux questions. Pendant que je m’imagine chez moi dans la plus agréable des positions, allongé dans le noir, seul, sans bruit perturbant, les yeux fermés, espérant juste rêver de ciel bleu et de nuage blanc. Je veux tout oublier, je veux qu’on m’oubli tel la Belle au Bois Dormant, même si j’avoue ne pas attendre de prince charmant. 2h, voilà le temps qu’il me reste à écouler. Et c’est vrai que 2h c’est long quand on n’a pas envie de rester. L’intervenant, lui, se lâche, il est motivé, c’est impressionnant. A le voir bouger ainsi je me dis qu’il souffre sans doute d’un trouble du comportement. A moins que je ne sois trop en perte de vitesse, pour admettre la réelle lenteur de mes gestes. Reste éveillé, reste éveillé, je m’envoute ainsi chaque minute. Bin oui, j’utilise ce que je peux pour me permettre de toucher au but. Debout, je veux aller au bout de mon engagement, avec cette conviction qu’il me faudra tout donner, sans faire semblant. Plus que quelques secondes avant que je puisse partir. Partir, enfin un désir assouvi, je respire. J’ai vue sur une piscine inoccupée, le ciel, la mer. Je pense à ma famille, mes sœurs, ma mère, mon frère. Je voudrai me blottir contre eux, dans leur bras, les entendre me dire, même si je le sais déjà, que quoi qu’il arrive, ils restent fier de moi

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