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samedi 12 juillet 2008

L'EFFET PAPILLON


Y dor koué ?

Ayé, il suffit d’un rien pour que toute une vie bascule. Il faisait bon, il faisait frais et elle avait décidé de délaisser le pull. S’habillant le plus simplement, en jean, baskets, elle partait retrouver ses copines. Ah que c’est bon d’aller voir ses amies, que c’est bon d’aller jouer entre coquine. Cette fois ci, c’est en roller qu’elles étaient venues la chercher. Heureusement que maman lui avait offert le nécessaire, le must pour ses jolis pieds. Alors vite, elle est remontée chez elle se rechausser. Redescendue, elle et ses copines s’en sont allés gaiement sur le chemin goudronné. Il faisait bon, il faisait frais, le temps idéal pour faire du roller. Le roller, je ne sais pas si vous avez déjà essayé mais moi ça me donne mal au cœur. Trop de mal à tenir en équilibre et surtout trop peur de me casser les dents. Tiens, au passage une pensée pour Thierry qui a réussi à s’en tirer sans rupture des ligaments. Bref, revenons à cette gamine d’à peine 11 ans partie s’amuser en patin à roulette. Ça fait un an qu’elle s’adonnait à cette activité et en plus c’était son jour de fête. Un jour de fête rapidement gâché par une chute anodine aux conséquences dramatiques : la hanche fracturée ainsi que d’autres souffrances physiques. De multiples opérations se sont enchainées alors pour faire oublier la douleur. Et des séances de kiné ont rapidement complété la thérapie de cette fillette qui voulait seulement faire du roller.
Aujourd’hui le sourire est revenu malgré une démarche boitillante. Elle se dit juste qu’elle va laisser les rollers à ses copines qui sont toujours restées présentes. Il a suffit d’un rien pour que tout bascule, il a vraiment suffit d’un rien. Que se passe t-il dans la tête quand on regarde les autres s’amuser au loin ? On doit sans doute se demander : « pourquoi moi ? ». J’avoue que là j’aurai du mal à donner une réponse adéquate. Allez expliquer à un enfant que c’est son destin, qu’on n’y peut rien. Allez lui dire que ce qui lui arrive vient du ciel, du divin. Je sais, y en a qui le font de façon très naturelle. Tellement naturellement qu’on peut se demander s’ils n’ont pas une sorte de label. A croire que quand on était nous même enfant, on avalait n’importe quoi. On voit bien qu’au final il y a ceux qui boitent et ceux qui ne boitent pas.

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