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dimanche 29 juin 2008

MON FUMEUR DE ZAMAL

Y dor koué ?

Ayé, même mon voisin est un fumeur de joins. S’il ne fumait que pour lui ce serait bien mais il est partageur mon voisin. Dès qu’il s’en allume une, c’est bon, c’est soirée portes et fenêtres ouvertes. Il embaume sa case et tout le reste, et surtout mes plantes vertes. Je me suis dit, encore un jeune qui se fout de son monde. Encore un jeune qui ne craint pas qu’on le gronde. Bref, encore un jeune qui mérite « 2, 3 taba dan sa guèl ». Plusieurs fois je voulais descendre le voir, car je le savais seul. Plusieurs fois j’ai voulu mais plusieurs fois j’ai rien fait. Bin oui, c’est désolant d’aller dire à quelqu’un d’arrêter de fumer, et que pour si peu, voir la situation s’envenimer. Le zamal dégage une odeur particulière, très reconnaissable. Même noyé dans la pollution ambiante il est facilement détectable. Alors imaginez qu’il n’y ait que ça pour chatouiller vos trous de nez. Si ça vous insupporte comme moi, sûr que votre tension risque de monter. Pas de quoi s’énerver certes, mais de quoi lancer quelques jolis mots style « totoch ton mon… » ainsi que « man mon ca… ». Les locaux auront compris, n’est ce pas ! Pour ceux qui ne connaissent pas, ne vous attardez pas sur ça.
Et là, dans l’ascenseur, devinez qui me rejoint ? Oui, lui même, mon fumeur de joins. En short, torse nu et laissant apparaître un ventre rond comme un ballon. En plus de la fumette il doit aussi s’adonner à la buvette le « dalon ». Le gars avait environ la cinquantaine bien tassé. Un peu perdu j’avais l’impression mais son odeur corporelle ça, je l’ai senti passé. J’avais deviné que c’était lui mon consommateur de zamal. Du coup j’ai pu rien dire tellement il m’a scotché le chacal. A le voir déambuler ainsi, pied nu, en short « moresse », je n’ai pas non plus osé lui faire remarquer qu’on voyait aussi ses fesses. Il m’a lâché un bonsoir bien timide. L’air gêné de se retrouver à ma vue avec son gros bide. J’ai répondu sans sourire pour ne pas le vexer, mais finalement je crois qu’il s’en foutait vu comment il était pressé. Sans doute pressé de rentrer chez lui se divertir avec « une bonne qualité » et une boisson arômatisée pour le gout, multi fruit. Mon voisin continue à polluer mon environnement respiratoire. Je me suis fait à la situation en attendant qu’à son tour, il se retrouve en assistance respiratoire

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